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La Distro de la Zone

27 décembre 2008

Chronique : Abus Dangereux, Hey Colossus, Ultraphallus, Ramon Zarate

* Chronique parue dans le bulletin de la zone (déc. 2008) *

Peut-être aurez-vous constaté l'absence de chronique distro dans le précédent bulletin?

Une irrégularité dû à un manque d'inspiration et de motivation qui me pousse à nouveau à lancer un appel à d'éventuels chroniqueurs en herbe.

Vous souhaitez partager votre passion pour un disque, un livre ou un fanzine dans ces ces colonnes? Il suffit de m'écrire à l'adresse suivante : [distro at lazone.be ]

Ceci étant dit, qu'est-ce qu'on vous a débusqué de bon ce mois-ci? Tout d'abord du local, avec Ramon Zarate, qui commence à convaincre de plus en plus de public avec leurs concerts. Pourtant, lors de l'un de ceux-ci, ils ne m'avaient pas laissé une impression mémorable tant j'avais du mal à les distinguer de la masse des autres groupes stoner anciens ou actuels. A la réécoute je me dis que d'un autre côté ils n'ont rien à leur envier non plus. Bon niveau technique, compos carrées et nettes, rythmiques bien en place, voix rauque à souhait et excellente production pour un premier album. Au bout du compte on peut dire que ça sonne et que ça drive mais ça ne gâcherait rien si ils avaient eu la bonne idée de rajouter un orgue/clavier par ci ou une guitare à l'envers par là, ce genre de fioritures qui distrait l'oreille et rafraîchit l'écoute au bout d'un moment. A (re)découvrir ici- même le 05/12 ou encore au Pot au Lait le 31/12 (Ramon Zarate "s/t" / RZP /www.myspace.com/ramonzarateband).

Et que font le bassiste et le guitariste des Ramon quand ils s'ennuient? Des grilles de Sudoku? Nenni, ils prêtent main forte à Ultraphallus! Ça tombe trop bien puisqu'on allait justement vous parler du dernier album d'Ultraphallus délicatement enveloppé dans une pochette au goût franchement douteux (pelotes de laines et tricot...) quoique partiellement assumé. Par contre, je me demande si le groupe assume vraiment sa prédominance metal au vu de l'étiquette "hypnotic noise rock" de laquelle il s'affuble. Si je ne conteste pas le côté hypnotique et noise de leur musique, j'aimerais par contre qu'il soit mis plus en avant comme sur "Clever worm" incontestable pic de l'album et longue plage lancinante, hallucinée d'où s'échappe un saxo légèrement dissonant. Ailleurs, c'est quand même le metal qui l'emporte même si cela ne manque pas d'intérêt, de surprises et de contre-pieds comme ce "Thrombosis" qui s'arrête alors qu'il vient juste de démarrer après une longue intro. Idem pour ces petites boucles de musique classique insérées ça et là de manière assez incongrue. Rien d'étonnant, ceci dit, quand on connaît le Maggi (crieur en chef) et son goût pour l'absurde et la manipulation de fragments musicaux de ce type comme en atteste son projet solo (Ultraphallus "The clever"www.ultraphallus.be).

Et si vous étiez présents au dernier concert zonard des Phallus, peut-être aurez-vous, vous aussi, été atomisés par les anglais de Hey Colossus qui assuraient la tête d'affiche les doigts dans la prise. Ça s'annonçait fort bien et on n'a pas été déçu par ce furieux sextet maniant guitares, basse, batterie, chant et machine et ayant déjà collaboré à des split cd en compagnie de Todd ou Part Chimp. Leur album est crade, viscéral, sans compromis et noise d'un bout à l'autre. A croire que le producteur (probablement un membre du groupe) chargé d'enregistrer ça était à moitié sourd et aveugle ("J'avais pas vu que ça allait dans le rouge!") ou plutôt qu'il se foutait éperdument de savoir si ça allait passer en radio ou même plaire à quelqu'un. Se fiant probablement à leur instinct et mû par un jusqu'au boutisme sonore impressionnant, Hey Colossus se joue des étiquettes (noise,indus,sludge,...) et nous laisse sur les genoux, bouche bée, les oreilles qui sifflent et l'œil hagard au bout de 8 morceaux, soit 46 minutes dévastatrices. Un seul mot à adresser au collectif Live Till You Die nous ayant permis d'assister à cette intense expérience. Encoooore! (Hey Colossus "Happy birthday" / Riotseason / www.heycolossus.com )

Un peu de lecture maintenant avec le fameux fanzine Abus Dangereux de retour dans nos bacs après une longue absence. Véritable survivant du fanzinat français, Abus compte plus de 20 années d'existence (si si, j'ai vérifié!), toujours bon pied bon œil, quasiment exempt de pub, avec une couverture couleur et un cd sampler. C'est sûr que la ligne éditoriale s'est bien assouplie mais il n'y a pas de miracle, on ne peut tenir aussi longtemps en se cantonnant à l'underground pur et dur. Au sommaire du n°104 entre autres: retrouvailles avec And Also The Trees, Vic Chesnutt (bof, sur le cd on dirait Cat Stevens), les zozos de Stereo Total et les punks frenchie de Hate Pinks qui racontent leur tournée londonienne anglaise. De bonnes découvertes aussi avec Six Organs of Admittance (alias l'américain Ben Chasny) et son folk psyché électrique ou encore Winter Family duo franco-israélien installé à Paris et qui pratique une musique d'une beauté étrange pour qui prend la peine de s'y immerger pleinement. Dépouillée, profonde et empreinte d'une atmosphère quasi mystique, elle prend vie avec quelques orgues, harmoniums et autres claviers atypiques ainsi qu'une voix mystérieuse qui déclame en français et en hébreu. A des années lumières de ça, ce sont les bouffons de Turbo Negro qui font la couverture avec leur look à mi-chemin entre NY Dolls et Y.M.C.A. Pour ceux qui ne les connaissent pas bien, il faut absolument lire leurs frasques en interview, travail des zygomatiques garanti. Par contre leur zique me paraît dispensable, sorte de glam rock moderne(?) et peu finaud, ils ont d'ailleurs déjà assuré la première partie de Marylin Manson... ça en dit long bien qu'apparemment leur passé est nettement plus r'n'r (Abus Dangereux n°104 /www.abusdangereux.net).

Et quand rock & bd s'associent ça donne un cocktail détonnant comme le prouve cet autre numéro d'Abus où certains manient la gratte, d'autres le pinceau ou le crayon alors que d'autres encore préfèrent ne pas choisir. On y trouve un solide dossier consacré notamment à Gilbert Shelton (Freak Brothers), Dan Clowes (illustrateur de pochettes et d'affiche), Morvandiau (qui au passage livre un témoignage édifiant sur la dure loi de la presse), Chauzy, Taga (la petite héroïne chieuse qu'on adore et dont le succès est indéniable), l'incontournable Margerin (Vous voyez Lucien et sa banane?), le non moins incontournable Chester (qui annonce pour 2009 un neuvième et ultime My Way ainsi qu'un prochain SpeedBall) mais aussi notre Jampur Fraize local. Mais les auteurs seraient bien isolés sans les éditeurs et les distributeurs pour les publier et les diffuser. Trois d'entre eux sont présentés en interview. Les Requins Marteaux, un éditeur incontournable responsable de nombreuses sorties dans le monde de la bd indépendante ainsi que de la revue Ferraille. La Mauvaise Réputation, une librairie-galerie bordelaise où l'on trouve littérature érotique, romans et bd gay/lesbiens, polars, fanzines et livres sur le graphisme. Last but not least, la Fanzinothèque de Poitiers, un endroit comme on en rêverait ici et qui rassemble 30000 zines différents! Imaginez 100 ou 200 flight cases remplis comme celui de notre bonne distro et consultables gratuitement (Abus Dangereux n°105 www.abusdangereux.net).

Bon en attendant d'aller faire un tour à Poitiers vous pouvez toujours venir nous faire un petit coucou au rez-de-chaussée les soirs de concert, on compte sur vous!

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16 octobre 2008

Kronik : Petula Clarck/Graffen Völder/El Dinah - Monotonix - Speedball - Détruitu

* Chronique parue dans le bulletin de la Zone (n°169 - oct 2008) *

Alors que la saison est déjà bien entamée à la Zone à l'heure où vous lisez ces lignes, votre chroniqueur attitré (cf. bulletin précédent) sort lentement de sa léthargie estivale, ouvre un oeil puis l'autre sur les dernières rentrées dans les bacs distro et qu'en ressort-il ?

split

Tout d'abord un split cd orchestré par trois formations basées dans des contrées plutôt exotiques, style Andenne, Huy, quelque par par là... 2 duos avec Petula Clarck et Graffen Völder et un trio nommé El Dinah. Tout ce bon monde pratique un noise rock teinté de déconne pour les uns (la voix de fausset de Petula) ou d'emo/math rock pour les autres (surtout El Dinah). L'objet a été tiré à 300 exemplaires sous le haut patronage des Massacrés Belges (sorte de collectif anti easy listening et formatage pop rock fm pour les groupes de notre beau pays) avec une pochette au design de schtroumphs-zombies du plus bel effet (El Dinah/Petula Clarck/Graffen Völder "Yo Split" /Black Bunker Records/None Records).

MonotonixBody+Language

 

 

Mais peut-être avez-vous besoin d'une accroche mélodique plus forte ? Alors jetez vous sur Monotonix, la grande claque de la saison passée (et une grande claque toutes les saisons confondues) donnée par ce trio israélien complètement allumé et biberonné aux MC5, Stooges, Alice Donut, Penthouse, j'en passe et des aussi bons. Précédés d'une réputation d'agitateurs scéniques incontrôlables, ils n'ont pas ménagé leurs efforts pour faire participer le mince public présent ce soir de juin à la Zone. En effet, on a eu droit à un concert itinérant puisqu'ils ont démarré au milieu de la salle (je précise bien la salle et non pas la scène) avant de se déplacer dans toute celle-ci, batteur et batterie y compris. Bref, impossible d'échapper à leur schow certes bordélique mais jouissif bien qu'étant un véritable cauchemar pour le sonorisateur obligé de suivre les gusses dans leur course historique, de recabler et replacer les micros. Un échantillon de cette folie est capturée (en clean heureusement) sur le 6 titres qu'ils nous ont laissé (Monotonix "Body Language" /Willie Anderson records).

 

speedball_2-81844

On continue en BD avec le Speedball 2, ce zine réalisé sous la houlette de Chester (du défunt My Way) s'attaque ici à la thématique des zombies et autres morts-vivants. Une ouverture hilarante où le fameux adage "punk is not dead" pourrait être remplacé par "punk is undead" sous la plume de l'impayable Melvin (je l'adore) à qui succède Cha pour une métaphore engagée mais amusante où les bovidés prennent une féroce revenge sur le genre humain. Puis ça prend une autre tournure avec une drôle d'histoire de chamanisme et d'homme éternel racontée par Chester en personne avant de glisser vers moins d'humour et plus de trash sur fond de combat politique avec plus ou moins de bonheur selon les différents auteurs. On épinglera aussi les infographies superbement gore de Fred Ox et la couverture de Matt Konture. Chose très appréciable, les différents auteurs/dessinateurs ont de 8 à 15 pages pour s'exprimer, developper et ainsi éviter le piège des histoires un peu vides ou sans chute (Speedball 2 /Valice production).

En BD toujours mais plus près de chez nous, l'équipe de Détruitu après un long moment de suspense nous livre non pas un mais deux numéros de leur zine. Le n°8 spécial U-zine relfète diverses expériences et réflexions sur le travail en usine dans tout ce qu'il peut avoir d'abrutissant et de déshumanisé (Détruitu 8 "U-zine") alors que le n°9 s'attaque à la courtoisie et aux bonnes manières avec tout le conformisme et l'hypocrisie qui peuvent en découler (Detruitu 9 "Courtoisie et bonnes manières").

 

Avant de se quitter, encore un petit mot pour vous avertir que votre chroniqueur attitré (cf. bulletin précédent) ne souhaite plus garder son titre pour lui tout seul. Aussi si parmi vous certains se sentaient pousser des ailes au point d'avoir envie de manier la plume de temps à autre, histoire de parler musique/bd/livres ou autres, qu'ils (ou elles) n'hésitent pas à me contacter à l'adresse suivante [ distro at lazone.be ]. Pas besoin de références ou quoi que ce soit du style mais juste l'envie de partager ses passions et évidemment une certaine capacité pour l'écriture, ça va sans dire mais ça va aussi bien en le disant... Avis aux amateurs et amatrices dons !

Phil

 

Petula Clarck
Monotonix

27 septembre 2008

News

* Article paru dans le bulletin de la zone (sept. 2008) *

Flash info distro 
de derrière les fagots 
à la bourre.

Notre chroniqueur attitré étant en mode vacances de dernière minute, pas de chronique distro ce mois-ci mais signalons tout de même ces quelques nouveautés dans nos bacs : le dernier album d'Ultraphallus qui tue " The Clever ", le premier album très attendu de nos chers Ramon Zarate, le dernier Pekatralatak " Pour un djihad de classe " (32 titres pour 3 euros !), le numéro 2 du zine-bd Speedball qui est un spécial " zombies " et le Kick 4, entre autres.
Rendez-vous en octobre pour une vraie chronique distro.

27 juin 2008

Chronique : Le Singe Blanc, Nehterworld/Nadja

* Chronique parue dans le bulletin de la zone (juin 2008) *

Et hop, une petite dernière chronique pour la route avant de vous laisser à vos jardins, barbecues, plages, crustacés et autres réjouissances estivales.

Lorsque j'insère le cd du Singe Blanc dans mon lecteur, celui-ci le classe dans la catégorie "inclassable"... Bon je vais quand même vous essayer de vous en dire davantage au sujet de ce curieux mais néanmoins sympathique primate lorrain aperçu à maintes reprises gambadant dans notre bonne ville (à la Zone, au Phoenix, au Carlo ou à l'école des Mandaï par exemple). C'est un drôle de monstre à trois têtes, six bras et six pieds... un trio quoi ! Mais avec la particularité de compter dans ses rangs deux bassistes et un batteur. Ils font partie de cette scène underground noise française active depuis 15 à 20 ans qui engendra une chiée de groupes aux sonorités bruitistes, torturées et plutôt sombres avant de se réinventer dans un esprit peut-être plus tordu que torturé et certainement moins introspectif que leurs aînés. On pourrait donc les apparenter à d'autres comme Pigzwilltoast, Drain Pump Booster Day, Kabbuh Ki Buddah,... avec leurs morceaux bien torchés mais plutôt festifs, pas carrés pour un sou dans les structures et chantés dans une langue que j'avoue avoir du mal à cerner. Et si vous voulez un bon conseil, courrez les voir en live si ce n'est déjà fait pour pleinement sentir toute la folie et l'énergie qu'ils dégagent (Le Singe Blanc "Strak !" /Magdalena/Kebenwww.lesingeblanc.org).

Dans un autre registre tout aussi difficile à étiqueter c'est à chaque fois un vrai plaisir d'accueillir la production quasi annuelle du label Fario sous forme d'un split cd superbement emballé dans un format assez atypique depuis les 2 dernières parutions (genre carte postale fendue dans son volet supérieur). Le travail photo et infographique est remarquable, jouant sur le bleu de l'eau ou de la glace, le blanc neige ou encore la démultiplication de stalactites. Le contenu est à l'avenant avec tout d'abord Netherworld et son ambient polaire composée à partir d'extraits de musique classique retravaillés et dessinant des paysages sonores ponctués par une pulsation sourde et profonde. On se croirait par moment plongé dans l'album "Phaedra" de Tangerine Dream. On passe ensuite à Nadja (dont certains se souviendront peut-être du concert assourdissant au Carlo Levi il y a plus ou moins un an) qui déboulent tous drones dehors avec de faux airs de white noise imperturbable. Car il faut prendre la peine de tendre l'oreille ou monter le volume et bien se rendre compte de la richesse sonore faite d'une multitude de détails au sein de cette unique et longue plage de 19 minutes où s'étire un drone résolument évolutif. On rappelle comme toujours que les 2 formations se rejoignent pour un titre commun au centre de cette dixième réalisation pour Fario (Netherworld/Nadja "Magma to Ice" / Fario / www.feardrop.net/fario ).

On espère pouvoir vous parler à la rentrée du prochain fanzine Feardrop, d'ici là passez de bonnes vacances !

27 mai 2008

News

* Article paru dans le bulletin de la zone (mai 2008) *

Salut à vous! Ce mois ci notre chroniqueur distro phil a pris un break (salutations à lui et à sa plume) et je prends donc le relais. Je vous invite à visiter un coin moins musical de la distro. C'est celui où on trouve des merveilles produites par les zabeilles, des t-shirts de groupes surtout mais aussi de l'asbl Ganesh Himal, de jolis écussons et des sacs en toile.

Et puis depuis le Lady fest 
il y a des objets nouveaux pour nos fesses
ladies, c'est à vous que je m'adresse. (hum...)

Il s'agit de serviettes hygiéniques lavables. Y'a plein de modèles différents de par leurs formes et leurs couleurs. Y'en a des noirs et blancs à carreaux, à taches de vaches (et bientôt à têtes de mort? et s'il suffisait de le demander?), puis des colorés aussi avec des geckos pour les nostalgiques des vacances dans le sud. Y'en a pour toutes les bourses (sans jeu de mot-vais goût). Les différences de prix résident principalement dans le choix des matières: chanvre, coton et bambou sont issus de l'agriculture bio mais pas forcément du commerce équitable. A vous de voir mais ce qui est sûr, c'est que peu importe le choix, toutes ces matières sont toutes douces et ça, ça peut changer votre vie (quelques jours par mois en tout cas).

Pourquoi ce dépôt? Au-delà de l'aspect écologique, il faut aussi voir l'aspect économique: un p'tit investissement vite rentabilisé parce que avouez que quand vous achetez des serviettes ou autres tampons, ça pince au coeur à la caisse. Puis pensez aussi à nos hommes téméraires qui se chargent fièrement de la corvée poubelle. Si on peut maintenant leur éviter de se retrouver avec des serviettes sanguinolentes qui collent au bout des doigts lorsqu'ils vident la poubelle des chiottes, rendons leur ce service... Puis, tant qu'on y est, on a fait un p'tit dépôt de disques à démaquiller lavables eux aussi. Pour en savoir plus sur ces nouveautés distro inhabituelles, je vous invite à faire vos curieuses dans les bacs rouges de la salle du rez...

Anne

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27 avril 2008

Chronique : Vandal X, Mash Gordon, P'tit Marc

* Chronique parue dans le bulletin de la zone (avril 2008) *

La distro vous dit toujours bonjour! 

Qu'est-ce qu'on vous a sélectionné de bon ce mois-ci à la distro? Tout d'abord la dernière plaque (d'égout?) des deux enragés limbourgeois de Vandal X qui décidément ne se sont toujours pas calmés depuis le précédent album "Two men army". Un coup d'œil sur la pochette et le ton est donné, une tête de rat (d'égout?) avec la queue en bouche et un titre qui en dit long "Instant dislike", soit pour les moins anglophiles de nos lecteurs "Dégoût instantané"... Ne comptez donc pas sur eux pour caresser l'auditeur dans le sens du poil en versant dans la lounge ou l'easy listening. Contre vents et marées, Vandal X continue depuis déjà au moins 10 ans de creuser le sillon d'une zique radicale, bruitiste et sans compromis. A l'origine très orienté noise rock à la Unsane/Shellac & co, on les retrouve avec13 nouvelles compos dans un créneau plus r'n'r extrême et très lourd tirant sur le métal. 13 nouveaux titres qui s'enchaînent comme une volée d'uppercuts sans grande pause respiratoire à l'exception d'un mini cours de langue assez trash et amusant en intro de "Like not you" (VANDAL X "Instant dislike"/Vlas Vegas recs/www.myspace.com/vandalx666).

Beaucoup plus légers et sympathiques, ce sont les allemands de Mash Gordon et leur electro-punk-pop plutôt bien tapée, énergique et entraînante jusque dans ses refrains. On y trouve des boîtes à rythmes minimalistes, des claviers parfois ludiques sans être trop kitsch et quelques riffs de guitare à gauche et à droite comme sur la très chouette reprise de "German boy" des Ramones featuring Electricevelyn au chant. Et en parlant de reprises, il y aussi un clin d'œil au célébrissime "Popcorn" via un morceau intitulé "Hot like a popcorn machine" avant de terminer par un morceau plus electro-funk(?) se souciant de votre santé avec son slogan robotique "Stop smoking or smoking stops you". Et sachez que si vous achetez ce cd, vous aurez droit en cadeau bonux à une série d'autocollants qui vous permettront d'afficher votre soutien au schweinerock et à la bratwurstanarchie, sans oublier un badge mais aussi un os en plastique symbole de la poodl generation. Ben c'est Noël ma parole avec Mash Gordon (MASHGORDON "Meat and greed"/Tipsypoodlrecs/www.myspace.com/mashgordon).

Et un p'tit zine pour finir, avec le dernier "Rocket to Liège" de l'infatigable Ptit Marc. Enfin infatigable c'est vite dit car dans ce numéro 5 Ptit Marc paie l'addition d'une vie de débauche et d'excès en tout genre. L'alcool et d'autres substances consommées avec largesse finissent par entamer la santé physique et mentale de notre héros et auteur qui n'a alors d'autre recours que la bd autobiographique pour éviter de péter complètement les cases et exorciser ses maux. C'est donc la lutte de Marc contre ses démons intérieurs à laquelle on assiste au long de ces 32 pages en forme de constat amer. Si l'on a parfois un sourire en coin, il faut bien reconnaître que tout ça est assez noir mais assez touchant aussi (PTIT MARC "Rocket to Liège 5").

Et si vous voulez toucher, regarder et écouter ce dont on vient de vous causer, rejoignez nous à la distro les soirs de concerts.

26 mars 2008

Chronique : Two-Star Hotel, Anarchaos, Speedball, Kontagion, Höla, Kick

* Chronique parue dans le bulletin de la zone (mars 2008) *

Après les dernières chroniques fort axées sur l'electro on revient ce mois-ci à des choses plus rock avec par exemple le deuxième album de Two-Star Hotel qu'on avait un peu laissé de côté à sa sortie il y a quelques mois.

photos du groupe

Après un premier essai enthousiasmant et un paquet de dates remarquées dans tous les coins du royaume comme ailleurs on attendait cet album avec une certaine impatience et peut-être en attendait-on de trop? Du coup on est un peu déçu de ne pas retrouver l'urgence et le côté entêtant qui habitaient de nombreux morceaux sur l'opus précédent. Ici la part belle semble faite aux compos plus mid tempo et pop rock, peut-être dans le but de rendre leur zik accessible à un plus large public et aux ondes radiophoniques. Si c'est le cas je pense que c'est réussi, comme il est vrai aussi qu'après des années passées à galèrer dans des groupes punk hardcore purs et durs ou à jouer dans la rue il semble légitime de rechercher une certaine reconnaissance à une échelle plus ou moins grande. C'est sans doute un pas dans cette direction que la Plastic corporation vient d'effectuer (TWO-STAR HOTEL " Sweat and glitter " / Jauneorange recs / www.myspace.com/2starhotel ).

Aux antipodes de 2 Star et de leur démarche d'ouverture, voici venir Anarchaos dont le compteur spatio-temporel est probablement resté calé fin 80's/début 90's, époque bénie pour tous les fans de punk/rock alternatif en français dans le texte. Pas mal d'eau à coulé sous les ponts depuis lors, mais pour l'ami Anarchaos (Béber pour les intimes) c'est toujours les Bérus qui font la loi en compagnie de Ludwig, Gogol 1er et d'autres qu'il reprend ici sur son " Best off " (sic) enregistré par lui seul avec sa voix, sa guitare et sa boîte à rythmes. Tout cela dans la plus pure tradition d.i.y. et sans mastering s.v.p car celui qui refuse de masteriser sa zik n'en deviendra jamais l'esclave ! Véritable pourfendeur du capitalisme, de la bourgeoisie et de tout ce qui représente l'autorité de près ou de loin, Béber balance de petites bombes A (à ton avis pourquoi A?) qui font pas mal de dégâts dans les squats et autres festivals punk/alternatifs. Qui plus est, ce concentré d'acide anarchique et de punkitude est vendu au prix d'un neurone seulement ! (ANARCHAOS " Best off "/Myself records)

En parlant de neurones, cultivons nous maintenant avec quelques zines que j'ai lus pour vous. Tout d'abord le premier speedball sorti en janvier 2007 et sur lequel il était temps que je jette un œil. Un numéro consacré aux maladies mentales et leur côté subjectif (c'est quoi la folie? qui est fou?) sur fond de déglingue punk rock'n'rollesque évidemment... Evidemment? Ben oui quand je vous aurai dit que les auteurs (ir)responsables de ce zine sont les anciens du fameux " My way ", vous ne pourrez qu'acquiescer. On retrouve donc Cha, Chester, Jess X, Melvin, Slo et Tanxxx pour un festival de folie teintée de noirceur, d'humour et/ou de lucidité. Mon favori de la bande c'est Melvin qui s'associe à Nox+Dédé pour une hilarante satire des clichés anarcho-punk révolutionnaires piégés dans leurs contradictions (SPEEDBALL #1/Valice production)

Et puis Kontagion qui eux en sont à leur neuvième numéro avec au sommaire Krokaga, l'impayable Gomé dans une de ces désopilantes histoires de défonce dont il a le secret, Jess X à nouveau, Toma Sickart, Kadhavali, Riri, Sapiens... et aussi notre Dish local dans une profonde réflexion sur ses déboires sentimentaux. Toute ressemblance avec des personnes existantes n'étant peut-être pas tout à fait fortuite, hé hé ! (KONTAGION #9/www.kontagion.fr)

Et on reste dans le local pour signaler la sortie du nouveau Kick avec au sommaire P'tit Marc, B.Monti, Gof, FBZ, Phil et Denis (KICK #3/www.myspace.com/kickcomix)

Terminons avec un numéro de Höla spécial 11 septembre articulé autour d'un gros délire de Phil mais où l'on trouve aussi Raf, B.Monti et d'autres. Ce que je préfère dans ce zine? Les coupures de presse chopées dans la rubrique faits divers, insolites ou à se pisser dessus mais toujours gaies à lire (HÖLA #7bis spécial 11 septembre)

Lisez, écoutez et achetez toutes ces bonnes choses à votre distro favorite ouverte les soirs de concerts.

1 février 2008

Kronik : Chrysalide, Twinkle, Syrphe, Jampur Fraize

* Chronique parue dans le bulletin de la zone (fév. 2008) *

Comme promis dans la chronique précédente on continue de parcourir les disques laissés en dépôt par le collectif Audiotrauma à l'occasion de la dernière soirée N.B.C.

 

On commence par Chrysalide en sérieuse évolution depuis leur précédent passage à la zone. Formé par les frères et fondateurs du label Arco (=Sonic Area) et Syco, c'est un des projets les plus durs du label explorant principalement une veine electro indus assez musclée mais qui peut aussi se faire plus subtile par moments. On passe donc de morceaux lourds et dévastateurs comme "March of the sheeps" (clin d'œil au "March of the pigs" de NIN?) ou "Noize guerilla" à des passages où l'émotion est plus présente comme sur "Resigned". On notera aussi le surréaliste "Bollock stew" où l'on vous donne une recette de cuisine très spéciale sur un ton mi-spectral/mi-suggestif. En bref, cet album propose des sonorités cinglantes sur des beats massifs et puissants, une pincée de guitares metal, des samples bien tapés et quelques nappes de synthé assez mélodiques. Niveau vocal c'est souvent saturé et agressif mais parfois aussi plus mélancolique voire carrément poignant. Au finish, le résultat s'apparente au plus fameux duo canadien que la scène electro ait jamais connue, vous aurez reconnu Skinny Puppy (CHRYSALIDE "Lost in a lost world"/Audiotrauma/www.audiotrauma.org).

photos du groupe

Pour clôturer la chronique des prod Audiotrauma, on vous a gardé un morceau de choix avec l'album de Twinkle qui selon les dires de Sylvain (le fondateur du label) s'écoule comme des petits pains. On comprend facilement pourquoi à l'écoute de cette ingénieuse mixture d'electro indus, d'electronica et d'ambient qui réussit le pari de brasser large sans jamais s'égarer mais en conservant une grande accessibilité (toute proportion gardée...c'est pas Daft Punk non plus!). Accessibilité rendue possible par la présence de mélodies joliment torchées où l'on retrouve quelques touches orientales ou electronica entêtantes. Si vous cherchez quelque chose de radical ce ne sera probablement pas votre tasse de thé mais si vous êtes plutôt en quête de fusion dans les musiques électroniques alors je vous recommande chaudement cet album, une des plus belles réussites d'un label qui privilégie l'ouverture, un peu à l'image de leurs compatriotes de Parametric (TWINKLE "Le jouet"/Audiotrauma/www.audiotrauma.org).

photos du groupe

Et en parlant d'ouverture, on a reçu une compilation pas banale des mains de C-drik qui s'occupait justement du stand Audiotrauma lors de cette soirée N.B.C. C-drik c'est cet activiste cyber-punk qui parcourt la planète et se produit en live dans les régions les plus improbables du monde. De tous ces voyages et ces rencontres il a ramené une vingtaine de compos et d'artistes réunis sur cette compil dont le but est justement de les faire connaître au plus grand nombre, y compris au public underground qui ignore souvent tout de leur existence. On se ballade donc du Vietnam à Taïwan, d'Israël au Liban, de l'Egypte au Maroc avec des escales prévues en Algérie ou en Afrique du Sud. Et l'on découvre qu'effectivement ça bouillonne de talents là bas aussi, qu'il s'agisse de breakcore thaï, de dark ambient marocain ou de noise algérienne. Alors soyez curieux, explosez l'ignorance et les frontières en partant à la découverte de l'underground dans l'underground (VARIOUS "Beyond ignorance and borders"/Syrphe/www.syrphe.com).

Et on clôture ce billet en signalant les belles cartes postales que l'ami Jampur Fraize a laissées à l'intention de tous ceux qui adorent détester les fêtes de fin d'année. Le Jampur s'est surpassé pour pondre ces bijoux d'humour noir et grinçant à souhait que tous voudront s'arracher! (www.myspace.com/jampurfraize)

Allez on se retrouve au même endroit et à la même heure le mois prochain?

1 janvier 2008

Chronique : Mono'Kiri, Hara'Kiri, Fractional, Sonic Area

* Chronique parue dans le bulletin de la zone (janv. 2008) *

La distro vous dit bonjour! 

Elle vous dit bonjour et vous invite à pousser sans crainte, à chaque concert, la porte vitrée à côté du guichet cartes de membres qui vous sépare de ses bacs rouges/oranges. Des bacs fort bien achalandés ma foi puisque l'on y trouve une flopée de disques/fanzines/... difficiles à dénicher ailleurs à des prix souvent massacrés. Mais trêve de baratin et voyons ce que l'on vous a déniché ce mois-ci.

photos du groupe

Tout d'abord Mono'Kiri, projet de Caroline Werbrouck au chant, à la guitare et aux claviers. Serait-ce une one woman band? Que nenni puisque moults bonshommes se sont joints à elle pour l'enregistrement de son album, que ce soit à la basse, à la trompette, à la batterie, etc. Un album qui ne manque pas de personnalité et de fantaisie, notamment dans les textes où Caroline nous raconte de sa voix sexy son histoire torride avec une planche de surf ("Violation in plastic") quand il ne s'agit pas de son jeune amant libre d'éteindre la lumière s'il la trouve trop vieille ("Lover")! Vous aurez compris que chez Mono'Kiri sexe, humour et féminisme se conjuguent avec bonheur. Côté musique, on oscille entre une new wave minimaliste, quelques touches d'électro et aussi un côté plus rock/pop (MONO'KIRI "Surviving on dreams and casual sex" / Kinky Star Records/www.monokiri.be).

photos du groupe

Mais Caroline joue aussi dans un réjouissant groupe punk rock appelé Hara'Kiri avec trois autres nanas dont Inneke 23 à la basse (la sœur de Richard?). Et là c'est le pied! Plus basique et plus immédiat que Mono'Kiri, chaque chanson accroche directement l'auditeur par son efficacité et sa simplicité. Des textes toujours aussi drôles et politiquement incorrects, des mélodies imparables rehaussés par un saxo et une énergie communicative. Plus subtil (quoique...) que les Riot Grrrls et moins coincées que certaines féministes, ce girl band prêche la bonne parole du clitpunk alors tendez l'oreille les amis (HARA'KIRI "Ha-haha" / The twilight barkusers.pandora.be/harakirewiet).

photos du groupe

Et puis gardez là bien tendue (l'oreille) pour écouter le nouvel et second album de Sonic Area déposé à l'occasion du dernier passage du collectif Audiotrauma en nos murs. Cofondateur du dit collectif, Arnaud Coëffic (alias Arco) vient de frapper fort avec une œuvre fascinante de bout en bout. Dès les premières plages on est happé par un dark hip-hop industriel qui n'a rien à envier à Dälek. Plus loin, ce sont des influences ethniques qui se mêlent à une rythmique bien pesante avant de plonger dans une plage de plus de 10 minutes "Le silence me terrifie", dark ambient aux ambiances rituelles. Le temps de remonter prendre une bouffée d'air et voici "La chute ascensionnelle". Et on continue comme ça jusqu'à la fin sans baisse de régime, sans un morceau qui viendrait affaiblir l'ensemble. Le travail des sons et des samples est remarquable (notamment les voix samplées), les ambiances sont envoûtantes et les rythmes hypnotiques à souhait. On ne peut que s'enthousiasmer devant le boulot fourni par Arco et se demander comment il pourrait faire mieux au prochain album (SONIC AREA "Explore" / audiotraumamyspace.com/sonicarea).

photos du groupe

On poursuit avec un artiste local qui suit une belle progression depuis ses débuts il y a 3 ou 4 ans, j'ai nommé Fractional (aka Pierre Rémy). En effet, ses efforts ont vite attiré les labels comme en témoigne son premier album "Aliwen" (le second si on tient compte de "Hliods" sorti sur le netlabel Angstprod.) paru en 2006 sur la structure hollandaise Akh Records. À l'écoute de celui-ci, on se dit que Pierre doit être une sorte d'ali(w)en pacifique tentant humblement de partager la culture de son peuple avec les terriens tarés que nous sommes. Pour ce faire, il utilise la musique electro xp comme moyen de communication, régurgitant les influences glanées sur la planète bleue comme l'electronica, la jungle et les breakbeats en passant par des touches de dub ou d'ambient dans des morceaux aux structures aventureuses. Le tout est illuminé par son talent d'extra-terrestre et peut-être accessoirement aussi par son passage au Conservatoire de Liège en musique électronique. Un artiste à découvrir en cd ou en live si ce n'est déjà fait et qui prévoit déjà un nouvel album pour avril 2008 sur Brume Records (FRACTIONAL "Aliwen" / Akh Recordswww.fractional.be). On se retrouve le mois prochain pour vous parler davantage des productions Audiotrauma entre autres choses.

1 novembre 2007

Chronique : Höla!, Kick Rude Comix

* Chronique parue dans le bulletin de la zone (nov. 2007) *

Alors on reprend les vieilles habitudes? Et oui après un "edistro' anti-vol destiné à tou(te)s les klepto et autres minables faucheur(euse)s du dimanche maudits pour 27 ans, on se refait notre petite chronique mensuelle. Et comme vous ne lisez pas assez, on épluche quelques fanzines.

Tout d'abord Höla! (=bonjour en espagnol d'après mes recherches...) et son numéro spécial vacances rempli de biestreyes (=bêtises en wallon refondu) divertissantes telles que Phil peut nous en pondre. Est-il encore besoin de présenter cet hurluberlu, figure incontournable du fanzinat liégeois mais aussi dessinateur dans des journaux à grand tirage ou encore chanteur à ses heures perdues? Ici, il nous raconte les aventures d'Imper Michel, super héros du quotidien prêt à tout pour tenter de sauver la veuve et l'orphelin. Qui d'autre chez Höla!? Ben notamment l'Empereur Patrice, l'ami des bêtes, ce con d'Inique et ses conneries, P'tit Marc et le récit de ses vacances d'enfer (au sens propre) et puis des coupures de presse hilarantes ainsi que des petits jeux spécial fun (Höla! n°6 spécial vacances/holalala.over-blog.com).

Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, voici déjà le Höla! n°7 spécial poissons. On y retrouve P'tit Marc passionné par les brochets, Phil qui revisite le mythe de Moby Dick de l'intérieur (oui!) ou encore le bestiaire de L'Empereur Patrice, Inique, Raf, Nat and co. (Höla! n°7 spécial poissons/Le club des hippocampes vertueux).

Vous ai-je déjà dit qu'un bonheur n'arrive jamais seul? Et bien sachez le! Alors que Mycose n'est plus (snif) voici que certains auteurs du défunt zine/collectif liégeois lancent le tout nouveau Kick (hourra). Qui sont donc ces jeunes gens ne reculant devant rien pour coucher leurs délires sur papier recyclé et animés d'un esprit d.i.y. or die? P'tit Marc (encore? dort-il seulement entre 2 dessins?) qui, ce coup-ci, nous raconte son festival psycho à Geel, Gof et ses histoires sans paroles à l'humour noir ravageur et au graphisme bien affirmé, B.Monti et son style heu...très personnel et puis en spécial guest re-Phil (cf. P'tit Marc) dans une critique poilante des aristos. Mycose n'est plus, vive Kick! (Kick Rude Comix n°1 /www.myspace.com/kickcomix).

Voilà, on se retrouve au rez-de-chaussée ou dans le prochain bulletin pour causer un peu plus de musique.

1 octobre 2007

News

* Article paru dans le bulletin de la zone (oct. 2007) *

Qui n'est pas déjà passé par la distro? Que ceux qui lèvent le doigt se rattrapent la saison prochaine!
Au rez-de-chaussée de la zone grouille une équipe motivée à chaque concert (ou presque... personne n'est pas parfait mais à vrai dire jusqu'à présent les fermetures exceptionnelles en une saison varient entre 0 et 2. Pas de quoi fouetter une puce donc.).

Vinyles, zines, t-shirts, cd's, dvd's, bouquins, k7 (voire briquets, cartes postales ou autres tchiniss à l'occasion). Vous m'en mettrez 350 gr.? Ok!

La distro c'est un peu comme le fromage belge: varié, piquant ou doux, dur ou mou. Des groupes qui sont passés dans notre cave, des groupes appartenants à des labels qu'on aime, des groupes locaux, de la BD liégeoise, des disques d'occasion, des vinyles russes, des t-shirts italiens, des compiles en veux-tu-en-voilà...quand j'vous dis qu'il y a le choix!

Donc en attendant que le groupe commence, pour - entre les groupes - respirer un peu d'air moins enfumé et saturé de sueur aigre (quand il y a du monde et que ces messieurs préfèrent valser torse-poil par exemple) ou pour redescendre les pieds sur terre après avoir justement pris son pied en bas: la distro est là.

Ce n'est pas un magasin, aucune obligation d'achat. Tu peux passer juste pour tripoter un disque, l'écouter, papoter, boire une tasse de café ou de thé (accompagnée de gougouilles – gâtés que vous êtes), feuilleter quelques zines, mater l'expo mensuelle ou juste prendre la température.

Un bémol. Quelle déception chaque année après l'inventaire des stocks, de se rendre compte que plusieurs articles ont disparus! Cette année encore une dizaine de cd's, des vinyles, quelques zines et des t-shirts ont terminé leur voyage dans des mains crochues. C'est triste, vraiment. Pour les groupes/assos' qui se décarcassent. Pour la zone aussi car ça troue un peu plus le budget à chaque fois car nous payons les pièces chipées aux distributeurs. Aucune raison pour qu'ils pâtissent de la bêtise de certains.

La distro ce n'est pas la fnac ou tout autre supermarché de la "culture". Nous essayons toujours d'obtenir les articles au prix le plus bas possible sans que le groupe soit lésé et y perde (même si ça arrive, mais dans ce cas c'est leur choix et bravo). Tout ça en concertation avec le distributeur lui-même. Qui est bien souvent le groupe/l'auteur. Que ceux qui volent la distro aient le cul qui gratte atrocement pendant 27 ans!

Pour joindre la distro, c'est à chaque concert (soyez pas timides, la porte est juste fermée pour les courants d'air) ou par mail: distro.zone [at ] gmail.com

On se voit au rez!
* klaire *

1 septembre 2007

Chronique : Year of No Light, Marvin, Miss Alex and the Red Orchestra,

* Chronique parue dans le bulletin de la zone (sept. 2007) *

Après des vacances bien méritées aux îles Galapagos, il me fallut moi aussi doucement revenir à la réalité. Des milliers de paires d'yeux hagards et de mains moites réclamaient des distronews et mon devoir n'était autre que de leur en donner. Finie donc la fête et les barbecues ensoleillés bien arrosés à l'alcool local dont le nom m'échappe à l'instant et place à l'actualité distroï'ante de cette rentrée 2007.

On commence directos avec le maître achat du mois qui nous vient de Bordeaux et ce ne sont pas des rigolos. Year of No Light, rien que le nom c'est tout un programme. Quelques titres ? " L'angoisse du veilleur de nuit les soirs d'alarme à accident " (sic), " Par économie pendant la crise on éteint la lumière au bout du tunnel " (resic),... Tout ça prêterait à sourire tellement ça semble cliché et dépourvu de second degré, mais ce serait dommage de ne pas dépasser ces a priori car on passerait alors à côté d'un grand groupe. Parce que dès les premières notes, on sent qu'on a affaire à du solide. L'atmosphère est souvent plombée par une rythmique bien lourde contrebalancée par des guitares mélodiques ou quelques claviers aériens. On passe d'une ambiance très dure, très intense à des climats beaucoup plus sereins et planants. Quant au chant, il est hurlé (façon screamo-core) et mixé légèrement en arrière. Et si j'en parle, ce n'est pas juste pour vous donner des précisions techniques dispensables mais pour souligner l'importance de ce détail. En effet, combien de groupes " screamo " ou autres sont inécoutables à force de mettre une voix hurlée constamment en avant. Ici, la production se montre plus fine à cet égard et on a droit à une très bonne plaque à la fois brutale et mélodique, lourde et planante, rageuse et introspective. Vous m'en direz des nouvelles. (YEAR OF NO LIGHT  Nord "/Radarswarmyearofnolight.free.fr)

 

On passe à quelque chose de nettement plus sautillant et gai avec Marvin. Ici, contrairement à ce que chantait le soulman décédé, la guérison ne passe pas par le sexe mais par la noise, ce qui s'avère aussi jouissif comme traitement surtout au vu de la claviériste infirmière euh... mais je sens que je m'égare là. Revenons au trio de Montpellier qui pratique une noise instrumentale dynamique et déjantée pleine de rebondissements à base de guitare, batterie et d'un bon vieux Korg avec vocoder. Vocoder ? Mais oui vous savez ce bidule qui vous fait une voix de Martien et la fait chanter à l'unisson avec le clavier. Un clavier qui produit tantôt des sons qu'on croirait issus d'une guimbarde, tantôt des bonnes grosses basses. Et la sauce prend sans problèmes, fourmis dans les jambes et danse robotico-frénétique assurées à l'écoute de ce disque et à la vision du groupe sur scène. Avec toute l'équipe distro, nous nous y engageons ! (MARVIN " s/t "www.myspace.com/marvinband)

Rayon nouveautés toujours, mais au prix d'une occase, ce sont Miss Alex White & The Red Orchestra. Un quatuor mené de main de maîtresse par une petite chanteuse guitariste aux boucles rousses à qui on ne la fait pas et qui possède un registre vocal qui va de Nico à Siouxsie (à ses débuts) pour faire court. Derrière elle, le trio habituel (basse, batterie, guitare) assure un rock assez classique, garage avec une énergie bien dosée. Si vous allez voir le groupe en concert, essayez de vous pointer à l'heure parce que leurs lives dépassent rarement 30 à 45 min ! Et oui, ils vont droit à l'essentiel. (MISS ALEX WHITE & THE RED ORCHESTRA " s/t "/In the red/www.myspace.com/missalexwhitetheredorchestra)

Et l'essentiel de la musique c'est à la distro que vous le retrouvez, on vous attend donc de pied ferme à chaque concert derrière les bacs oranges. Au plaisir !

Phildistro

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