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La Distro de la Zone
1 décembre 2009

Kronik : US Xmas, Le Prince Harry, Phil Maggi

* Chronique parue dans le bulletin de la Zone n°181 (déc. 2009) *

Petit bulletin météo express! Il a encore plu des skeuds et des zines sur l'ensemble de la distro. Pour les zines, on en causera le mois prochain, voici toujours quelques bons disques à se mettre sous les esgourdes.

On démarre avec les ricains de US Christmas dont la dernière sortie est abritée sur le label Neurot qui nous a ici encore déniché une belle perle. C'est une des meilleures surprises space-rock depuis longtemps ! Mais ici le genre se confond avec le post-rock, très sombre, limite désespéré comme les accents déchirants mais rageurs de la voix du chanteur guitariste. On a alors plutôt l'impression d'explorer les profondeurs terrestres que l'espace intersidéral bien qu'on ne puisse nier le côté planant de la chose. Curieux paradoxe qui habite cet excellent album également parsemé d'influences blues ou hard 70's. On remercie Live Till You Die de les avoir fait jouer en nos murs devant un public averti mais trop clairsemé. Venez donc écouter ce que vous avez loupé (US XMAS "Eat the low dogs" / Neurot Records).

Par contre, s'il est un groupe qu'il est difficilement possible de louper pour tout habitué des salles de concert qui se respecte, c'est bien le Prince Harry. En effet, le trio ne compte plus les lives donnés en cité ardente, bien qu'ils ne se cantonnent pas à ce périmètre confortable qui suffit parfois à la gloriole de certains. Donc voici qu'arrive en nos bacs le fruit de leurs efforts sur la galette laser/vinyl emballée de main de maître par le graphiste Elzo et qui fait suite à leur premier e.p. "We don't care we are insolvent". On salue aussi l'initiative de Koko Records, label sur lequel sort cette plaque (probablement des fous passionnés car il faut l'être un minimum pour démarrer ce genre d'entreprise périlleuse aujourd'hui). Surprise en glissant ladite galette dans le mage-disque de son choix, la durée est de moins de 15 minutes en 7 titres ! Soit l'album le plus court de l'histoire du rock, à moins qu'il ne soit considéré comme nouvel e.p. A l'écoute, on remarque que le groupe semble avoir pris le parti de mettre le côté électro en retrait au profit d'une énergie punk-rock bouillonnante. On se trouve non plus face à un mélange de new-wave, de (post) punk et d'électro qui faisait tout le charme de L.P.H., mais à un disque plus franchement punk rock joué pied au plancher avec quelques claviers et autres sonorités electro de-ci de-là. J'ai la sensation qu'on y perd un peu au change, mais n'étant pas vraiment fanatique de punk à la base, je vous laisserai vous faire votre propre avis. Su scène évidemment ces compos font et feront toujours mouche pour embraser une audience peut-être moins tatillone que votre dévoué scribouillard (L.P.H. "Twisted nerves" / Koko Records).

Et puis souvenez vous des rêves nébuleux qu'on évoquait la semaine passée en compagnie de Kiss The Anus of a Black Cat. On se replonge un moment dans ce genre de songes qui ont du stimuler le processus créatif de l'ami Maggi pour son nouvel album. Un voyage en 11 étapes pas toujours nettement perceptibles vu que cet album est fait d'une seule plage de +/- 40 minutes à apprécier de préférence dans des états de conscience altérés. Inspiré ar ses rêves, ses souvenirs, la littérature de Poe et la ville de Zagreb (où il a d'ailleurs enregistré quelques sons de cet album), Maggi nous emmène tout au long de celui-ci à la découverte d'un univers onirique fait de samples, de fields recordings, d'ambiances surréalistes et de sons épars. Qu'il s'agisse de fragments de musique classique ou de deux musicos faisant la manche en rue, cela nourrit son imaginaire et le nôtre. Tout comme sur la pochette joliment illustrée par Jan Karpisek, des images se forment et on visualise alors son propre petit film mental grâce à un album où il fait bon se perdre pour mieux se retrouver. (Phil Maggi "Blues fields in Paramount" / Idiosyncratics).

Quant à nous, on se retrouve la mois prochain pour causer probablement davantage de zines et moins de zique sauf changement de dernière minute.

Phil

 

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