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La Distro de la Zone
9 juin 2005

Kronik : Phil Maggi, Ultraphallus, Eve and the Sickness

* Chronique parue dans le bulletin de la zone (juin 2005) *

WARNING! Ceci n'est pas une chronique ordinaire! En effet il y sera pas mal question de Maggi sans pour autant vous parler de pigeons s'échappant de chapeaux noirs ou de la fois où on a essayé de scier Frédé après l'avoir enfermée dans nos bacs oranges (celle-ci n'ayant du son salut qu'à une pratique assidue du yoga). 

         Non non, rien de tout ça ici mais plutôt un tour d'horizon des différents projets d'un dénommé Maggi, Phil de son prénom. On commence toutes burnes dehors avec Ultraphallus (pourquoi pas les Mega bites ou les Hollywood Porn Stars tant qu'on y est!) et leur metal ultra lourd, ultra lent qui n'est pas sans rappeller les Melvins et consorts. 

         Chez les phallus, on ne perd donc pas de temps à branler son manche afin d'obtenir un impact maximal hors de compos lancinantes, hypnotiques et assourdissantes. Par-dessus se pose la voix de Maggi, hurlante, rampante ou sifflante et triturée grâce à d'habiles effets. 

         En concert, le résultat est à l'image de la pochette: l'audience reste abasourdie face à ce météorite s'abattant à deux pas de leurs yeux. Toutefois, une question demeure… Comment le résultat n'est-il pas plus noise alors que le mot apparaît pas moins de 5 fois dans les notes de pochettes? (ULTRAPHALLUS "U.1"

         En attendant d'y répondre, on continue avec un projet simplement intitulé Phil Maggi où l'on trouve pas moins de 15 titres écrits et interprétés par notre héros du mois. Principalement composé à base de boucles (claviers, voix,…) artisanales occasionnellement complétées par une batterie ou une guitare, cet album possède les imperfections et les charmes de l'auto-production. Un son particulier qui le distingue de la masse des productions standardisées mais qui le trahit aussi par certaines sonorités un rien " cheap". 

         Une grande spontanéité due à l'utilisation de loops " accidentelles" et une grande liberté de composition en dehors des sentiers battus. Vaporeuses, intimistes, oniriques, ces 15 pièces constituent une sorte de musée imaginaire où l'on préfère se promener seul. Profitez-en, l'expo est permanente (PHIL MAGGI " The land of flow and generosity"). 

         Et on enfonce le clou avec Eve and the Sickness pour clôturer cette magistrale chronique. Derrière ce nom énigmatique, un duo composé de G. Marguerie et P. Maggi qui a réuni 11 titres issus d'impros à classer au rayon dark-ambient (3ème allée au fond à gauche en rentrant dans la distro). Une plongée dans un univers résolument sombre et malsain d'où l'auditeur ne ressort pas indemne tant il est difficile de prendre de la distance par rapport à cette œuvre morbide. Soulignons cependant que le but n'est pas de se complaire dans la noirceur mais plus probablement de regarder sa partie sombre droit dans les yeux afin de ne pas la laisser nous surprendre, nous effrayer, bref nous dominer. Et puissions-nous en ressortir grandis…Sinon on parlait bien de zique si je ne m'abuse ? Ici les chants liturgiques côtoient de profondes nappes, des sons de cordes frottées s'étirant dans des résonances infinies ou des cymbales frappées de ci de là. Le tout baigne dans une atmosphère brumeuse comme un rêve (cauchemardesque?) éveillé (EVE AND THE SICKNESS " The absolute"). 

         Et si je vous disais qu'en plus des trois projets dont on vient de parler, le bonhomme officie aussi dans le plus idiosyncratique duo liégeois qu'on ait jamais connu, le croiriez-vous ? Mais ceci est une autre histoire qu'on finira bien par vous conter dans l'une ou l'autre de ces chroniques distro. Nous voici déjà à la fin d'une saison qu'on a à peine vu filer, on se retrouve donc dès septembre pour vous causer entre autre des dépôts de Parametric (electro) et Sounds Around (dub/electro). 

         D'ici là, allez voir le Festival des Pierres levées, le Bear rock (gratos!), le Rock Herk (gratos!), le Verdur rock (gratos! et cette année il y a Girls against Boys, Chicks on speed,...) bref autant d'occasion de ne pas s'emmerder et d'écouter de la bonne musique. Bises

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