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La Distro de la Zone
16 mars 2006

News Distroï

* Article paru dans le bulletin de la zone (mars 2006) *

  Vu la deadline imposée en ce court mois de février et à la demande de mes camarades, je me fends d'un petit billet histoire de rappeler 2 ou 3 trucs concernant la distro située au rez de la Zone (la porte vitrée droit devant vous quand vous entrez). 

         OUVERT ou FERME ? Y'a pas d'écriteau ?!? 

         " Tiens, l'autre jour je suis allé voir les Sonic Destroyers à la Zone puis j'ai voulu monter à la distro histoire de mater les dernières nouveautés mais c'était fermé !!! Pourtant il était à peine une heure du mat'... " 

         Ce genre de témoignage arrive de temps à autres à nos oreilles d'où la nécessité de quelques éclaircissements. 

         La distro est ouverte en principe* à chaque concert dès l'ouverture des portes (21h en général) mais aussi entre les différents groupes et après le dernier groupe jouant ce soir là (et ce jusqu'à ce que mort s'en suive ou plus prosaïquement que nous décidions de remballer). 

         La distro n'est pas ouverte quand il n'y a pas concert (ce n'est pas un magasin ouvert 5j./7 de 12 à 20h !) ni quand les groupes sont en train de jouer. Certain(e)s pourraient penser le contraire en voyant de la lumière ou même l'un ou l'une d'entre nous s'agitant derrière les bacs mais il n'en n'est rien. Cela arrive simplement que l'on vaque à nos occupations pendant qu'un groupe joue en bas mais l'endroit reste néanmoins fermé au public. 

         Astuce : ne cherchez pas l'écriteau, y'en n'a pas... sans doute qu'on aurait peur de ressembler à une épicerie sinon ;-) 

         Mais n'hésitez pas à pousser la porte et à venir fureter dans nos bacs. En résumé, la distro est ouverte avant, entre et après les concerts. Par contre pas la peine d'insister ou de malmener une pauvre porte qui ne vous a rien fait si c'est fermé. 

         Voilà, espérons que ces lignes rédigées en 24eme vitesse vous aideront à mieux comprendre notre manière de fonctionner. Le mois prochain c'est promis, nous ferons fi de tous ces détails pratiques pour reparler musik. 

         * Par " en principe ", j'entends à chaque fois qu'un nombre minimum de distroïeurs-ses est motivé et disponible ce qui arrive très fréquemment mais pas tout le temps because we're only human après tout.

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16 février 2006

News Distroï

* Article paru dans le bulletin de la zone (fév. 2006) *

Bons baisers de la Distr'oï ou nouvelle tentative de contamination (couleur "fraise écrasée"). 

         Pour commencer cette rubrique consacrée à la vie de notre chère distribution, je saluerai Anaïs et Pierre K. d'un grand coup de pinceau, puisqu'ils viennent juste de "rafraîchir", dans des tons plutôt détonnants, des morceaux de terre et de ciel (les boiseries du "Rez Créatif", l'habituel théâtre de nos exploits intra muros). Un grand merci à vous deux ! 

         Ainsi, nous voici paré-e-s au redécollage de nos cerveaux lents... Et la corde de s'allonger un peu plus, nous éloignant de la rampe de lancement et nous montrant le chemin parcouru depuis tout ce temps. 

         Oui, c'est aussi notre mémoire (la mienne autant que la tienne) qu'il faut rafraîchir. Tout en prenant des airs de magasin, de "distrib'" ou encore d'infothèque aux yeux d'un visiteur francophone (qu'il représente le public, un groupe ou une structure de diffusion musicale ou littéraire, peu importe) et d'"info-shop", "record-store", voire de "merchandising room" aux yeux d'une alter-ego s'exprimant avec nous en anglais, notre antre, si elle a forcément construit sa petite réputation autour de disques et bouquins, n'en dépasse pas moins ces dadas à travers un segment moins évident, peut-être, mais dont la part d'énergie investie est tout aussi importante dans nos agitations quotidiennes : la collecte des informations relayant les activités d'associations, éditeurs, diffuseurs, collectifs, lieux ou labels au sein desquels d'autres petites fourmis fournissent un travail conséquent. 

         Pour répercuter toutes ces "actualités" du réseau, un pont s'est lentement mais sûrement établi entre les nombreux flyers et brochures déposés dans nos présentoirs et l'outil radiophonique, devenu un complément incontournable parce qu'il permet de développer cette diversité d'acteurs et de leur parole, de rendre plus vivants encore des espaces de création, de leur donner plus de place encore en les singularisant. 

         Une véritable salade liégeoise qui peut trouver un autre levier dans la Médiathèque par exemple (celle de la Communauté, Place de la Cathédrale) qui héberge une foule de papillons, folders, etc.,... et où, depuis trois ans déjà, nos petits camarades Pierre-Charles et Henri s'occupent, à côté d'autres mises en évidence (permanentes ou plus ponctuelles), d'un rayonnage spécifique aux "démos", disponibles pour tout usager (prêt gratuit, mais attention retard payant, histoire d'encourager la fluidité des emprunts !). 

         Tiens, tiens, jusqu'à présent, ce sont justement les deux lascars de la MCFB à nous avoir emboîté le pas radiophonique pour une séquence mensuelle dans "Sans Interdit", magazine hebdomadaire de culture associative sur Equinoxe FM100.1 (chaque lundi de 22h. à minuit). Et tout comme vis-à-vis d'émissions sœurs diffusées sur le 100.1, les liens vont d'ailleurs en se renforçant et de nouvelles formes de partenariat devraient voir le jour assez rapidement. 

         J'allais presqu'oublier de mentionner les noms de références que vous retrouverez bientôt "chroniquées" dans une rubrique à parution aléatoire et qui sera intitulée "Laconique Distr'oï". 

         Cette première édition devrait rassembler les quelques excellents fanzines ou gazettes et disques ou cassettes issus des différentes scènes locales que nous avons reçus depuis le mois de septembre, qui n'ont pas trouvé place dans la version papier des Distro Niouz, mais dont il a déjà été question sur les ondes . Retenez JUMBO JET, G.S.O. 7, BERN LI, SELF-SERVICE, DETRUITU ou HOLA par exemple. 

         À bon entendeur, salut. 

         Xian

16 janvier 2006

News Distroï

* Article paru dans le bulletin de la zone (janv. 2006) *

Hello, 

         Vous êtes malins ou fauchés et avez donc stoïquement résisté à la frénésie de consommation animant la plupart de nos congénères en cette période de fêtes ? C'est très bien, vous allez pouvoir à présent investir l'argent économisé avec tout le bon goût qui vous caractérise dans nos beaux livres, cd et/ou vinyls. Par exemple le p'tit dernier de la Famille Plastic, tout mignon dans son maillot à rayures roses et noires cachant à peine son cœur de rocker. On attendait les pensionnaires du Two-Star Hotel au tournant histoire de voir s'ils allaient tenir les promesses du live et c'est bingo ! Dansant, nerveux, concis (12 morceaux en 40 minutes), on tient peut-être la réponse à tous ces groupes anglo-saxons surmédiatisés style Yeah Yeah Yeah's, Radio 4, Rapture,... Alors que demande le peuple ? Un hit radio ? Y'a largement ce qu'il faut pour autant qu'on ait pas à faire à des programmateurs frileux. D'ailleurs si on voulait jouer les difficiles, on pourrait même ergoter sur le fait que le son est trop bien produit, limite radiophonique et pas assez brut. Mais va-t-on vraiment leur reprocher ? (TWO-STAR HOTEL " s/t " / Sounds of Subterrania). Si tel est votre avis, on a peut-être ce qu'il vous faut avec le noise rock gentiment déjanté de T.D. Hoffset, trio débarqué de nulle part pour aller loin on l'espère. Une rythmique basse-batterie super solide, bien groove soutient une guitare noisy et des vocaux délirants (yaourt ? micro cassé ? samples 8 bits ? boîte à vache ?). Le tout a parfois de fausses allures de foutoir à la Liars mais révèle rapidement la maîtrise de 3 types ayant sûrement dû écouter un tas de trucs : de la noise, du psyché, du kraut-rock,... En live, c'est pareil mais exposant 10 alors allez les voir si vous en avez l'occase car ils jouent assez rarement (T.D. HOFFSET " Yaka "). Eux ont joué fin septembre grâce à la bienveillance du collectif  Live till you die et ont méchamment fait trembler nos murs ainsi que nos tympans. Qui ça ? Suma, des Suédois heureusement plus concernés par le stoner/heavy rock que par le black metal. Sur scène on reste impressionné par leur côté ultra lourd, puissant et à la fois hypnotique presque envoûtant. Cette dernière facette s'estompe en studio car même si ça reste un peu psyché, c'est surtout le côté pachydermique qui domine ces 9 titres où l'on trouve aussi une touche de blues (SUMA " s/t " / Speakerphone recordings). A mille lieux du blues sur une carte géo-musicale, on trouve le duo/trio anversois Pressure Control et sa dark electro de très bonne facture. Les larrons n'en sont pas à leur coup d'essai puisqu'ils officiaient déjà en tant que Vomito Negro dans les années 80 et la vague ebm au côté des Klinik, Front et autres Agrumh. Ici les beats electro/techno se mêlent aux nappes profondes et autres séquenceurs basses rappelant par moment l'équipe précitée. La voix est grave, rampante et légèrement saturée. La plupart des compos sont très convaincantes exceptés 2 titres orientés techno-trance dont on se serait facilement passé (PRESSURE CONTROL " Vamp " / Daft records). 

         Et vous aussi, vous pouvez facilement passer nous voir à la distro à chaque concert ou presque. 

         Alors à bientôt! 

alain.nabate.free.fr/tsh/home.htm - www.suma.bazz.nu -www.pressurecontrol.be

16 décembre 2005

Kronik

* Article paru dans le bulletin de la zone (déc. 2005) *

Kwa-kwa, déjà décembre et tout ce qui vient avec... à lire et à écouter en tout cas. 

         AutonomiZassons-nous, donc, c'est le moment, l'édition libre en est une facette (aucune censure, aucune contrainte commerciale, ça fait du bien), proposées par les éditions Surréaliste, je vous ai lu quelques histoires: Guillaume Vivier: "Les rêves menottés" (éd. Surréaliste, 2004, 65 p.). Un court roman au relent éthylique et poétique (si si), rien de romanesque, mais le partage d'un moment de perdition, d'une solitude, d'une fuite en avant dans la recherche de la lueur de soi-même, et enfin la reconstruction, tant de non-dits qui se cachent. L'histoire nous est donnée brute, mais c'est un masque qui ne demande qu'à être enlevé, quelques pages qui l'air de rien peuvent emmener loin dans le ressenti. J'ai soulevé le masque, il y en avait encore un en dessous! Tu en as dit trop ou pas assez Guillaume, j'étais prévenue. Jean Vilain: "On descend tous de nos ancêtres..." (éd. Surréaliste, 2004, 143 p.).Par le biais d'un feuilleton littéraire rocambolo-familial, Jean Vilain nous fait suivre les pérégrinations historico-aléatoires de son ancêtre Victor, son art de conter et son art de tergiverser sont jubilatoires. La Révolution Française sans la nommer, l'Amérique des années 1770, Cuba, la Bretagne, la Bête du Gévaudan, la vie de famille, l'aventure à rire, quelques clins d'oeil et quelques réflexions en aparté. Je vous conseille (sivouplè, sivouplè) de visiter le site: www.monsieurtoussaintlouverture.net. On y trouve des textes de ce monsieur et plein d'autres, jubile encore!! 

         Stephane Girod: "Connexions" (BD, éd. Surréaliste, 2004, 30p. noir et blanc). Bédéréalité urbaine, une journée et un drame à chaque étage d'un immeuble, c'est vous qui voyez voyeurs, mais c'est drôle. 

         Mais tout ça, c'est pas tout et c'est même le moindre,www.surrealiste.org en est la preuve, autogéré par un collectif informel, ce site est une mise en application d'un superbe travail collaboratif, dont la devise "Partagez et participez" (copyleft) et la philosophie de l'acte m'ont ragaillardie. En gros, on y trouve (on peut donner aussi), des fiches techniques (alterénergie, autoconstruction, éconochauffage, gestion de l'eau...), une section édition libre (dossiers techniques, réflexions et fictions), une médiathèque électronique, des images, des petites annonces alter, des recettes de cuisine, une section info libre, une section poésie, un forum, plein d'infos et une bonne manière d'y mettre du sien dans ce monde de tristes. 

         Toujours au combat, Julien papa nous a apporté plein de fanzines D.I.Y., pas chers et à copier (copyleft comme plus haut) pour continuer et s'informer dans l'action-réaction. 

         Et puis aussi, de chez nous: P'tit Marc: "Echec et Marc" (BD, Mycose, 2005, 40 p. noir et blanc) Petit coeur de beurre de P'tit Marc qui nous livre une tranche de son pire du pire, j'ai juste envie de dire: biesse salope, on est jamais trop gentil! 

         Côté muzak de sauvage et dans le désordre s'il vous plaît bien, c'est enfin arrivé, même si c'est peu (cd 5 titres) c'est déjà pas mal, la démo des Randy Rashers (complot verviéto-liégeonnaire) qui arrashe (facile) les culottes comme en concert (pour l'image, quelques clichés sur www.shootmeagain.com). Du cru aussi, P.N.I. (cd 5 titres), difficile pour moi d'en dire, c'est du pointu, allez j'me lance, tant pis si je me gourre: recherche électro musicale non dénuée de rythme et ambiance métallique (pas "metal" hein!!), musique de film de SF noir, genre "Blade Runner" le livre? Woine, tou, trie, for, Rencontrez l'Amour: "Brazilian Wax" (cd 8 titres), punk surfer je te renvois à ton beau bulletin d'octobre 2005, c'est rond, c'est chaud, ça guitare (à écouter en lisant Jean Vilain dans le divan). Raxinasky: "Transport de viande", itou mais c'était en avril 2004, et ça commence par "noise, noise, noise", c'est dire. 

         Et que dire du rose mais non moins wok ‘n woll de Two Star Hotel ( LP et cd 11 titres, Sounds Of Subterrania), j'aime: esthétique dance music plastic donc (visitez twostarhotel.org). 

         Tant que j'y suis, et avant d'y rester, mon chti plaisir de l'année Leitwerk der modernen Idiomatik (Sounds Of Subterrania ôssi), un cd compil cool-cool de 27 titres, en plus de nos zamis bien coiffés, ya El Guapo Stuntteam, the Dirtbombs... 27 promis. Rien à voir avec la Distr'oï, voici une info subjective pour mon plaisir et pit-être le vôtre si vous aimez les utopistes bricoleurs de l'air: jusqu'au 26 janvier, rétrospective consacrée au sculpteur anversois Panamarenko, Musées Royaux des Beaux Arts de Belgique (Place Royale), 2,5 euro pour les chômeurs, accès aux autres sections compris (tu vois genre Rubens à Magritte). 

         Woilà, on se retrouvera peut-être chez Wakatanka, je vous souhaite bonne et belle vie. 

         Frédé

16 novembre 2005

Kronik

* Article paru dans le bulletin de la zone (nov. 2005) *

Après la pléthore de zines et de disks fast-chroniqués par notre amie Frédé, on se fait un p'tit menu plus light mais avec des morceaux de choix qu'on va inspecter un peu plus en détail. Tout d'abord, insistons sur le très bon et délirant mini-album de Micropénis qui n'avait pas échappé à la sagacité de Frédé lors de la chronique précédente. Après une ouverture hilarante genre speaker de l'âge d'or radiophonique, le trio démarre pied au plancher pour un mix survolté et festif mi-punk mi-noise. Ca joue rapide mais ça peut aussi se poser par moment pour installer des climats plus lourds, plus tendus. Très énergiques, leurs compos ne se figent jamais dans des schémas linéaires mais sont au contraire riches en rebondissements. Et qu'on ne s'y trompe pas, bien qu'il s'agisse d'une autoproduction 100 % d.i.y, on a affaire ici à des jeunes gens sachant parfaitement se servir de leurs b(r)aguettes et de leurs manches. Alors à quand la confrontation live avec nos Ultraphallus préférés? (Micropénis " s/t » /http://micropenis.free.fr/) 

         En attendant de fixer une date, on continue avec un autre brelan d'allumés moins festifs et plus cérébraux qui proposent 6 titres de jazz-core expérimental. Guitare, batterie, sax et c'est parti pour la déconstruction sonore à grands coups de pédales d'effets et de rythmes fous. Le fantôme de Painkiller plane sur ces compos démantibulées et presque totalement instrumentales mais conservant néanmoins assez d' " accroche » pour éviter le piège de l'hermétisme. Pas besoin donc d'être maso pour les écouter comme pourrait le laisser penser la pochette façon comics SM (K Branding " s/t » / www.k-site.tk) 

         Poursuivons avec quelque chose de plus classique mais de pas moins bon, j'ai nommé µte. Rien à voir avec le label légendaire mais plutôt un trio (en voilà trois pour cette chronique!) à rapprocher de groupes tels que Girls vs Boys ou Ligament. On y trouve donc des guitares noisy et une basse très en avant, assez lourde et mélodique et parfois noise. Rajoutez un chant légèrement distorsionné et un batteur " économe », et vous obtenez 5 titres bien sentis mais un peu desservis par un son un peu " plat » surtout au niveau de la batterie. Quoiqu'il en soit un premier essai prometteur (Mute " Tagawa » / Muting / www.mute.be.tf) 

         Et on conclut en beauté avec un peu de lecture et de sonorités " particulières » pour vos oreilles et vos neurones de particuliers. Je veux parler du nouveau numéro (12) du superbe fanzine normand Feardrop toujours accompagné de son inséparable compil, histoire de savoir à quoi ressemble la zik des artistes dont on vous cause. Au sommaire, un beau panel d'artistes comme Tetsuo Furudate (auteur d'une version noise de l'opéra d'Othello !), Philip Jeck (un pionnier des platines vinyles à l'heure du MP3!!), Leif Elgreen (un suédois qui s'invente des royaumes virtuels avec Constitution, Ministres etc. !!!), Ab Ovo (duo electro déjà aperçu sur la compil Parametric), ou encore Oldine (2 titres dont une reprise electronica désincarnée de " In your house » de Cure). Si vous êtes déjà un habitué de cette publication, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Pour les autres soyez curieux, venez feuilleter et écouter, on est là pour ça (Feardrop n°12 /éditions Jeunes Garennes).

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16 octobre 2005

Distro News

* Article paru dans le bulletin de la zone (oct. 2005) *

Pendant vos vacances bien méritées, on est partis en ribote et en quête de bonheurs, et on est revenus avec du son grâce à radio-landau, du thé mais faut se dépêcher vite-vite, de la miousique pour vos supports, des lectures dignes de vosôtre, des zamis nouveaux, et tout ça. 

         Nous sommes bien revenus, merci, du Festival des Pierres Levées levée 2005 (les preuves qu'on y était sont là :www.pierreslevees.be/galerie). Nous avons rapporté des merveilles musicales (et des guimbardes), pour plein d'infos et/ou de rappels, visitez les sites! : "LA TUQUE BLEUE de le Québec : "5 habitants" (La Bonne Partance, 2005 •www.latuquebleue.com), N'FALY KOUYATÉ & DUNYAKAN de Nouvelle Guinée et Belgique: "N'na Kandjé" (autoprod. 2001 •www.dunyakan.be.tf), NAVRANG de Hongrie : "Pangea" (Trottel 2004 • www.navrang.hu), SISM-X, très bientôt dans nos murs? hô woui! et déjà dans nos bacs, à découvrir de toute façon! " : Dub Strike" (Sounds Around de not pot Thierry, 2004 •www.soundsaround.net), JIM AND FRIENDS de Chez Nous, AKASHA de UK : "Love Philtre Magik" (2003 •www.akasha.co.uk), ZENZILE "Totem" (2002) et des maxi de chez maxi (www.zenzile.com), peut-être un jour ou bien une nuit ou bien MASALADOSA : "Chill Om" (www.masalasound.com). Cette année, partageur de sensation, nous avions emmenés nos nouveaux camas de Vis'art, il nous présente un 2ème numéro réjouissant ; VIS'ART magazine : Liège, culture, arts, alternatif : bimestr. #2 mai-juin 2005 format géant (www.visarts.be), toujours grand en couleurs et en surprises, on nous y montre une vue de Liège, de Rastaraf, la musique de Niente, le théâtre de la Mezza Luna, l'architecture de Pascal Noé, l'illustration de Nikolas List, l'art de Marco Locci, de la bd, de belles initiatives. 

         Gardez l'oeil et les oreilles, c'est pour vot'bien. 

         Hell well, au Carlo le dimanche 4 septembre, RANDY RASHERS en chaleur mais pas encore en disk, "on y travaille", qu'à cela ne tienne et qui veut attendre, on a de jolis : G-STRING : "Bad Motherfuckers" (cd 13 titres Psychobilly us label déc. 2004) et "Punker Loser Drinker" (www.g-string.org), THE INCREDIBLE DEFENESTRORS (f) : "Confessions Of A Psychopat" (cd demo autoprod; 7 titres, www.myspace.com/thedefenestrors) ; batterie, basse, guitare et cris chantés, FIESTA KONSTROY Live 2005 (cd) : Compil à danser avec PPP, G-String, Miss Helium, Les Slugs, etc., THE FINGER TIPS : "Ramshackle!!! (cd), MAXIMUM KOUETTE : "One, two, très fort Live & direct" (2004, vus à esperanzah! 2005! • www.maximumkouette.com), THE ELEKTROCUTION VAGINADENTATA : "A Trip To The depths of the unknown (10' • www.elektrocution.com), FRUSTRATION : (lp de new wave française), PEBBLES : lp méga-compil-garage-punk-rock-ke-ça-remue-toute-façon oukya les Defenestrors! alors! LITTLE PINK MEDECINE , du zine en main, des news du Punk et du Rock et du Roll, dont des Cosmic Psychos, quelques retours de concerts, des chroniques de films, de zines, de la vpc, sont informés les bougres-sses, à découvrir. 

         Du tout superbe JAMPUR FRAIZE : "La peur du mal" ; des histoires courtes et effilées, truffées de rubriques façon Jampur ; ses affiches de son cinéma, ses pubs pour ses revues, ses idoles de son cirque, une foire de personnages sortis de quelques cauchemars de gnard, pour le plaisir, une belle réédition des "Espèces du XIIIème ordre". 

         En bd et encore! : déjà un succès, le super-panier-garni-nouveau-kado DETRUITU #3, plus de 20 collabos nous ont préparé ce cru spécial Vice qu'on ne trouve pas chez Brico (testé?), accompagné d'un pitit supplément, d'une ludique toupie et d'un graphique autocollant. Libre pour "on va dire novembre" ? flexibilité demandée, alors, fais le concours créatif pour assister sans payer que dalle à la prochaine menace de spectacle ! Du côté chaud MYCOSE un spécial "Vacances" juillet 2005, de plus en plus accros que nous sommes certains d'entre nous, bd-réalité en plein, et nostalgie de cette période de légèreté. Autres forcenés de la rock'n'bd, MY WAY #7 dévoile le "Rock'n'politic plein tes inconsciences, via not' P'tit Marc tiens entre-autres! 

         Pas R'n'r le Chiapas, le combat des zapatistes ne cesse pas, et on continue à vous proposer des news, le calendrier annuel, des brochures, mais aussi un livre très complet et éclaircissant comme de l'eau de roche, "TERRE ET LIBERTÉ : raconte-moi la rebellion des Indiens zapatistes..." Ed. Quinoa 2001 essentiellement écrit par Michel Wéry (www.quinoa.org). 

         De dernièrement à la Zone chapeau ska à l'organisation le samedi 10 septembre, et tiguidop pour vous et nous : LES PELLOS : "DiverZavaries" (1er cd 14 titres Assoc. les Pellos • www.lespellos.fr.st), LA SCAÑA DEL DOMINGO : "Un bruit absurde court dans le quartier" (cd autoprod. 12 titres 2003 •http://lascanadeldomingo.free.fr) qui ont comme amis MICROPENIS (1er cd toutautoprod. 8 titres 2005) ; livret super et illustré expliquant en quelques mots et quelques langues (esperanto, français, allemand, anglais, arabe?, espagnol, danois, italien) l'initiative Micropenis, un autocollant et un patch à l'effigie de Louise Michel c'est vous dire, une bien jolie sérigraphie de la pochette, pour curieux. 

         L'alboum de la rentrée de nous, mais c'est le 2ème Ôpuss du printemps de LOADEAD : "Terminal Face" ; 6 titres autoproduits (www.loadead.be), n'ayons pas peur de plonger dans la surconsommation proposée par notre artisanat local, ça ne fait pas très mal et c'est pas loin. 

         PAT aussi fait son 2ème, de tous mauvais coups c'est Klaire qui s'y gratte pour le présenter : 

         "Oh my god, he's back ! Non il n'a quand même pas osé ?! Oh mince si! " Peaux pourries #2 " est arrivé dans nos bacs (et comme le veut l'auteur, il est à prix libre). 

         Zine en noir et blanc...et à vrai dire surtout noir. Deuxième salve donc d'un Pat que certains reconnaîtront alors que d'autres seront sidérés, voire mal à l'aise. Ce zine renferme une énergie brute et brutale. Il est court, incisif et implacable. Pas de demi-mesure, on est pas là pour ménager les sensibilités de chacun ! 

         Une planche par page, un fil conducteur vers la hargne, la détresse, le " vous allez vous en prendre plein la gueule ". Un style graphique rarement dépouillé (sauf quelques dessins), des traits étirés, des ombres, de la nervosité sous la plume, des larmes et du sang... magnifiquement macabre. 

         Pas de panique, il va bien !" 

*klaire* et Frédé

9 septembre 2005

Kronik : Mimetic, Mlada Fronta, Milligramme, Haïku, etc.

* Chronique parue dans le bulletin de la zone (sept. 2005) *

Chose promise, chose due! 

         On attaque la nouvelle saison avec une grosse livraison du label de Grasse (F), Parametric, incontournable pour tout amateur d'electro-indus n'hésitant pas à flirter avec les dancefloors (move your body!) tout en gardant un œil sur diverses expérimentations sonores. 

         A tout seigneur tout honneur, on démarre donc avec Mimetic alias Jérôme Soudan et membre de Von Magnet qui nous propose un double cd à la pointe de ce qui existe dans le genre. Véritable mutant récepteur de sons, de vibrations et de sensations, il propose une synthèse technoïde et futuriste de diverses tendances électroniques sans pour autant se perdre dans un fourre-tout indigeste. Conscient de n'être que le produit de ses influences et d'agir par mimétisme, il englobe également sous son patronyme les artistes le remixant : Roger Rotor, Sonar, Somatic responses et Fast forward. (MIMETIC "Data sensitive/Be_at Sound A" / Parametric). 

         A côté de ce double très réussi, on trouve aussi un ancien album où l'on sent que l'artiste fourmillait déjà d'idées étonnantes même si celles-ci étaient peut-être moins efficacement canalisées (MIMETIC FIELD " Overrated " / Parametric). Et tant qu'on remonte le temps, revenons à la genèse du jeune label à la tête duquel on trouve Rémy Pelleschi qui n'est autre que Mlada Fronta, un nom qui ne vous est peut-être pas inconnu si vous plongez régulièrement la tête dans nos bacs. C'est également une double plaque (originaux+remixes par Dither, Data Raper, Milligramme,...) emballée dans un superbe packaging que Rémy nous propose. Au programme, une electro-indus assez percutante mais non dénuée d'atmosphère. Celle-ci se tisse au travers de sons plus vaporeux et de nappes enrobantes ou encore de voix et de bruitages rappelant parfois l'univers de jeux vidéo (MLADA FRONTA "Oxydes" / Parametric). 

         De vidéo, il est également question sur le dvd flambant neuf de Mlada Fronta. D'une part, on y trouve l'album Dioxydes illustré par un travail dédié à John Carpenter et centré autour d'une imagerie architecturale massive et d'allure indestructible mais accusant pourtant l'épreuve du temps. D'autre part "Le cycle du soleil " plus orienté "animations graphiques pour PC" comme celles devant lesquelles on est tous restés figés en extase un jour ou l'autre. C'est évidemment plus convenu et minimaliste mais de temps à autre ça fait toujours son petit effet. Comme bonus, on trouve aussi une interview radio de Rémy et l'une ou l'autre bande-annonce (MLADA FRONTA dvd "Dioxydes" / Parametric). 

         On continue avec un double cd qui mérite une place de choix dans votre trousse de secours puisqu'il se propose de soigner un par un tous vos petits bobos. Chaque titre vise à traiter une partie du corps bien précise (larynx, tympans, abdomen, ...) et l'on vous recommande de dépasser les doses prescrites. Musicalement c'est très orienté electro-groove avec une prédominance de rythmes hip-hop/trip-hop survitaminés et de sons acidifiés souvent au détriment de mélodies assez pauvres, il faut le reconnaître (MILLIGRAMME "Anatomy" / Parametric). 

         On se rattrapera donc avec Haïku, sa richesse mélodique et ses multiples rebonds rythmiques qui en font un des dignes descendants d'Autechre (la période 90's riche en émotions plutôt que les expérimentations austères lui ayant succédé). De plus l'utilisation de (vrais?) sons de percus dans des patterns assez réalistes confère à certains titres un aspect tribal des plus trippants (HAïKU "Synthèse" / Parametric). 

         Et pour redescendre en douceur, laissez vous guider par Nimp, le gentil robot compositeur de quelques délicatesses ambient electronica qui feront mouche si vous êtes parmi les afficionados de Panoptica fm (par exemple) (NIMP "Development concept for formulation of Nimp" / Parametric). 

         En guise de conclusion et pour les indécis, une triple cerise sur le jackpot sous forme d'une triple compil comprenant pas moins de 45 titres (!!!) issus d'artistes "maison" (notamment ceux chroniqués ci-dessus), sans label ou sous licence d'autres labels (Brume Rec., Ant-zen...). On citera notamment Pilonaa (electro(nica) obsessive), Von Magnet, Apophasis (atmosphère étrange et décalée), Audioside (superbe ambient phonographique un peu à la Third eye foundation), Morphoex (teknoise grinçante) et Remain Silent (electro minimale et bien obsessive rappelant un peu l'ebm). ("QFG : A compilation" / Parametric). Pour en savoir plus rdv au rez-de-chaussée lors de chaque concert !

9 juin 2005

Kronik : Phil Maggi, Ultraphallus, Eve and the Sickness

* Chronique parue dans le bulletin de la zone (juin 2005) *

WARNING! Ceci n'est pas une chronique ordinaire! En effet il y sera pas mal question de Maggi sans pour autant vous parler de pigeons s'échappant de chapeaux noirs ou de la fois où on a essayé de scier Frédé après l'avoir enfermée dans nos bacs oranges (celle-ci n'ayant du son salut qu'à une pratique assidue du yoga). 

         Non non, rien de tout ça ici mais plutôt un tour d'horizon des différents projets d'un dénommé Maggi, Phil de son prénom. On commence toutes burnes dehors avec Ultraphallus (pourquoi pas les Mega bites ou les Hollywood Porn Stars tant qu'on y est!) et leur metal ultra lourd, ultra lent qui n'est pas sans rappeller les Melvins et consorts. 

         Chez les phallus, on ne perd donc pas de temps à branler son manche afin d'obtenir un impact maximal hors de compos lancinantes, hypnotiques et assourdissantes. Par-dessus se pose la voix de Maggi, hurlante, rampante ou sifflante et triturée grâce à d'habiles effets. 

         En concert, le résultat est à l'image de la pochette: l'audience reste abasourdie face à ce météorite s'abattant à deux pas de leurs yeux. Toutefois, une question demeure… Comment le résultat n'est-il pas plus noise alors que le mot apparaît pas moins de 5 fois dans les notes de pochettes? (ULTRAPHALLUS "U.1"

         En attendant d'y répondre, on continue avec un projet simplement intitulé Phil Maggi où l'on trouve pas moins de 15 titres écrits et interprétés par notre héros du mois. Principalement composé à base de boucles (claviers, voix,…) artisanales occasionnellement complétées par une batterie ou une guitare, cet album possède les imperfections et les charmes de l'auto-production. Un son particulier qui le distingue de la masse des productions standardisées mais qui le trahit aussi par certaines sonorités un rien " cheap". 

         Une grande spontanéité due à l'utilisation de loops " accidentelles" et une grande liberté de composition en dehors des sentiers battus. Vaporeuses, intimistes, oniriques, ces 15 pièces constituent une sorte de musée imaginaire où l'on préfère se promener seul. Profitez-en, l'expo est permanente (PHIL MAGGI " The land of flow and generosity"). 

         Et on enfonce le clou avec Eve and the Sickness pour clôturer cette magistrale chronique. Derrière ce nom énigmatique, un duo composé de G. Marguerie et P. Maggi qui a réuni 11 titres issus d'impros à classer au rayon dark-ambient (3ème allée au fond à gauche en rentrant dans la distro). Une plongée dans un univers résolument sombre et malsain d'où l'auditeur ne ressort pas indemne tant il est difficile de prendre de la distance par rapport à cette œuvre morbide. Soulignons cependant que le but n'est pas de se complaire dans la noirceur mais plus probablement de regarder sa partie sombre droit dans les yeux afin de ne pas la laisser nous surprendre, nous effrayer, bref nous dominer. Et puissions-nous en ressortir grandis…Sinon on parlait bien de zique si je ne m'abuse ? Ici les chants liturgiques côtoient de profondes nappes, des sons de cordes frottées s'étirant dans des résonances infinies ou des cymbales frappées de ci de là. Le tout baigne dans une atmosphère brumeuse comme un rêve (cauchemardesque?) éveillé (EVE AND THE SICKNESS " The absolute"). 

         Et si je vous disais qu'en plus des trois projets dont on vient de parler, le bonhomme officie aussi dans le plus idiosyncratique duo liégeois qu'on ait jamais connu, le croiriez-vous ? Mais ceci est une autre histoire qu'on finira bien par vous conter dans l'une ou l'autre de ces chroniques distro. Nous voici déjà à la fin d'une saison qu'on a à peine vu filer, on se retrouve donc dès septembre pour vous causer entre autre des dépôts de Parametric (electro) et Sounds Around (dub/electro). 

         D'ici là, allez voir le Festival des Pierres levées, le Bear rock (gratos!), le Rock Herk (gratos!), le Verdur rock (gratos! et cette année il y a Girls against Boys, Chicks on speed,...) bref autant d'occasion de ne pas s'emmerder et d'écouter de la bonne musique. Bises

9 mai 2005

News : Fleas ans Lice, Drug Dealers, Bacchus Temple Addicts, Dragibus

* Article paru dans le bulletin de la zone (mai 2005) *

Toute la musique que j'aimeuuu, entre tabasco et sweet-and-sour, de quoi secouer la tête et le popotin.... 

         La distro a continué d'emmagasiner, sans ménager ses efforts et pour plein de plaisirs. S'il ne faut plus les présenter à la vieille garde, petit frère, petite soeur je ne dirais pas le laid mot "classique" mais essaye et tu verras... Ils nous ont visité en mars, les "Vlooien en Luizen" dérouillent nos membres depuis 1993, (émanation de Mushroom Attack), la voix de force majeure d'Esther et une bourrasque musicale typische. 

         Van Groningenland, de mythische en talentueuse band, Fleas and Lice (en vo Vlooien en Luizen), blijft bestaan, ça ravage toujours autant, qué pied de les retrouver dans not'bazaar. Leurs concerts sont aussi l'occasion de profiter d'une méga distro, ils ne nous ont pas seulement laissé sur not'cul, mais deux quoi faire fête dans les salons : "Recipes for Catastrophes" (cd, Bunt's Studio, Utrecht 28-29.06.2000), en dames en heren, une compilation de vieux tubes : "Early Years" (cd, Rodent Popsicle Records [USA] 2005) et qui contient "Parasites "7" EP sorti en 1993, le split LP avec Bleeding Rectum sorti en 1994, "Global Destruction 12" EP sorti en 1995, le split 7" EP avec Assrash sorti en 1995, met de muzikale bom "Up The Punks"). Ce qui nous fait quand même pas loin d'une heure. Pour meer en meer, aller donc voir le site www.fleasandlice.nl, discographie, photos, news... (pour voir Pierre en tutu rose aussi). 

         Genre punkcore plus rock on va dire, et breton (St-Brieuc), avec un chanteur anglais, Drug Dealers sont les quatre musiciens de Bacchus Temple Addicts (dont deux ex-Mass Murderers), l'album "The pigs are coming..." (Mass productions 2005) sonne un peu Dead Kennedys, dans le style mais plus dark-rock et crac, ils en ont mis partout les fanfarons. Pour plus et un gros catalogue : www.massprod.com. On secoue le tout, rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme... et pique et pique Bacchus temple addicts, sont les musiciens de Drug Dealers, les quatre mais carrément en punkhardcoré, la batterie fait l'orage et ça roule guitare pas mal du tout, écoutons "Korrigans of 2000" (Autoproduit, 2001). 

         Surprïses et dépaysement total de la planète terre, ils ont envahi le temps et l'espace d'une nuit les Caves de Cornillons dernièrement, Dragibus c'est une relecture sonore des comptines, mais c'est aussi bien plus que ça, c'est un univers touti-magic, superfragilistic expiadilosius spectacle pour tous les sens. 

         Ding-ding, l'histoire peut commencer ; en 1995, il était Frank et Lore, qui aimaient faire de la musique pour les nenfants et grands nenfants. Lore, elle aime chanter comme un bonbon sur, les petites percussions, les platines, et faire des collages en tissus, Franq, il aime bricoler la musique; la mini-batterie et ses jouets sonores, les percussions, l'électrico effecto. Ils aiment aussi s'amuser avec des petits zamis; ami clavier ( Léo le Robot ), boite à musique, piano et chanson ( avec Mami Chan), basse ( avec Marcel le Lapin ), saxophone ( avec Quentin Rollet ), guitare et basse (avec Monsieur Pingouin) ... 

         Ils ont mis leurs couleurs dans des comptines et des chansons traditionnelles du monde-univers entiers oubliées. Ils se produisent avec autant de plaisir devant un public jeune (3 à 8 ans) que devant des vieux adultes (de plus de huit ans), ils ont vite conquis le public japonais, le Japon les avait déjà tourneboulés, c'est inspiré ; chanson, musique, textes écrits, et couleurs... Ils ont déjà pas mal d'album à leur actif très actif, sous leur propre label Autobus, nous avons pour vous : "Papriko" (Autobus, 1998, c'est celui avec le nounours brun), "Extra-Musica" (Autobus, 2001, celui avec le panda, le crocodile et la pieuvre jaune), "Lollipop" (Autobus, 2003, tout rose et noir, avec une fille et son bonnet), "tutti frutti " (Autobus, 2004, il y a un petit chien frisé qui a des pansements). On les a entendu sur Equinox, tendez l'oreille, et pour encore plus de plaisir rigolo :www.dragibus.jp, au pays des Dragibus ; news, musique, photos, expo des collages de Lore, discographie illustrée, et des trucs en japonais... 

         Woilà, venez nous voir, on a aussi de jolies bougies en cire naturelle, des beaux tee-shirts (il reste quelques raretés-collector de la mort), de merveilleux vinyls (amateurs de spécimens), de bonnes vieilles cassettes (cool), des vidéo-cassettes (Costes bien sûr, le dvd arrive), et de la lecture, bien sûr aussi (le dernier "Mycose" est arrivé, alors que l'"Alternative" dernier est publié) . 

         Frédé

9 avril 2005

News : Kaophonic Tribu, Zentor, The Experimental Tropic Blues Band, Les Carnets Noirs

"Article paru dans le bulletin de la zone (avr. 2005) * 

       Bienvenue dans le monde des bacs oranges qui virent au rouge quand ils sont remplis de Bodisks et Bolivres ! 

         Petite revue de quelques pièces de choix. Prenez une troupe de 8 personnes équipée d'une impressionnante armada de percus en tout genre (traditionnelles ou non) plus un didjeridoo, quelques cordes de basse ou vocales et des flûtes. Donnez leur une scène, un public réceptif et laissez les s'exprimer en toute liberté et créativité... et vous obtiendrez un live de Kaophonic tribu comme celui que j'écoute à l'instant. A la fois musique d'hier et de demain, les rythmiques tribales ancestrales se confondent avec les pulsations actuelles qui marquent le mouvement techno/electro (au sens large) pour plonger l'auditeur dans une transe quasi chamanique. Le didjeridoo passé au travers d'effets à des curieuses allures de scratch ou de pachyderme en furie, la basse est mélodique et les chants incantatoires. L'appel est lancé, laissez-vous guider et vous ne le regretterez pas (KAOPHONIC TRIBU " live "/Babylone bypass –www.kaophonictribu.com). 

         Mais il existe d'autres chemins et d'autres routes qui semblent aller vers le même but. Celle que Zentor (alias Bart from Antwerpen, pote de notre Frédé) a choisie est plutôt sombre et accidentée. Elle nous laisse entrevoir des paysages sonores plutôt bruitistes et organiques. En effet, on peut sentir la vie qui grouille de partout dans ces sonorités salies par les distorsions et les filtres. Des compositions expérimentales, anti-statiques (toujours en mouvement) qui tentent de nous amener à retrouver une partie du chaos originel. Maintenant à vous de choisir votre voie...(ZENTOR " Old Mother Chaos "/OMC Productions). 

         "Non mais c'est quoi ce mysticisme à 2 balles ?!!$#!? " me lanceront certains sceptiques. Seul moyen de les calmer : une bonne dose d'Experimental Tropic Blues Band. Leur incontournable boogie destroy est ici servi bouillant sur une galette 6 titres enregistrés par un certain Roo (on risque d'en reparler) qui a su gardé le côté bien crade de leur zique tout en lui donnant de l'ampleur et une parfaite clarté. Le trio y donne le meilleur de lui-même et le résultat n'a rien à envier à leurs prestations live, un 6 titres qui est une excellente carte de visite et qui devrait leur ouvrir pas mal de portes (en tout cas on leur souhaite). On aurait aussi aimé vous parler du second groupe des 2 guitaristes-chanteurs d'E.T.B.B, j'ai nommé Seasick, mais il semblerait qu'une malédiction étrange empêche le dépôt de leurs disques en nos bacs...Bon les gars vous discutez un deal avec Sony ou vous ramenez votre camelote ? (Experimental Tropic Blues Band " Dynamite boogie " -www.nabate.org/liege.html). 

         En attendant, un peu de lecture avec un superbe ouvrage dédié aux " musiques, attitudes, cultures gothiques, électroniques et industrielles " (je cite). Rien moins que 25 ans d'histoire musicale sont passés au crible par de vrais amateurs avertis et passionnés. Rigoureusement documentés et illustrés par une superbe galerie de photos, ces Carnets Noirs font revivre la légende de tous ceux qui ont compté ou qui compteront un jour dans l'histoire des mouvements post-punk, cold, batcave, goth, ebm, indus, dark folk,... Le style est soigné mais vivant, passionné sans verser dans l'emphase tout en distillant des passages de pure poésie (voir le chapitre Heavenly voices). L'utilisation du ton narratif évite le côté encyclopédique rasoir que l'on pourrait reprocher à d'autres bouquins traitant de musique. On trouve ça et là quelques traits d'humour noir (ben forcément !) et autres petites remarques acides qui évitent heureusement de tomber dans l'admiration béate de ces sombres icônes. De plus les auteurs ont eu l'intelligence de dresser des passerelles entre les différents styles abordés plutôt que de se contenter de les ranger en catégories hermétiques. Donc si vous voulez tout connaître sur l'histoire de ces musiques dites " froides " il vous faut ce livre. Si vous pensez tout connaître à ce sujet, il vous faut également ce livre... vous verrez qu'il vous permettra de combler vos lacunes. Et comme y'en a qu'une c'est forcément lacune... (" Carnets Noirs " ouvrage collectif/K-inite éditions – carnetsnoirs.free.fr). 

         Fatigué moi, vais aller me coucher. 

         'Soir à toutes et à tous. 

         Phil Distro

9 mars 2005

News : Capteur Moins Quatre, Detruitu, My Way, Mycose

* Article paru dans le bulletin de la zone (mars 2005) *

Giboulera? Giboulera pas? 

         Il risque de ne pas faire hot dehors, qu'à cela ne tienne, lire réchauffe les yeux, réfléchir réchauffe la cervelle et le rire, le reste du corps. 

         Tu veux-tu te réjouir en absurbédé ? Alors continue ta lecture, car après une volée de musiques (recommandées aux oreilles), il nous faut vous présenter une alternative subversive (une autre mais une bien), et ça tombe bien, la distro a en effet le plaisir de vous annoncer en nos ba-bacs rouges quelques bonheurs graphiques. 

         On entre dans l'inconnu, en embarquant dans le bruxellois et premier CAPTEUR MOINS QUATRE de l'énigmatique BSFCK/Sylvain Bureau. On s'accroche, c'est la jungle de 32 pages et format A4 sivouplait, en noir et blanc, surtout en noir, car c'est noir de dark. Ce n'est pas un cheval de poche, c'est de la propagande typographique, on est d'accord "la vie est dure et les temps sont mous". Le trait et les propos le sont, durs, et ne le sont pas, mous. Ils prennent toute la page avant de prendre possession de l'esprit humain. 

         A propos d'esprit, les marionnettes en ont-elles/ils? Qui-que-quoi sont-ils et elles parmi nous? On a beaucoup tourné autour du potiquet des DETRUITU, "In the puppet camp" et c'est parti pour un tourniquet en plein dedans. Alors merci à nos camarades du crew et aux papattes à méninges d'Élise, de Jam, de Det, de Nikkko, du P'tit Marc, de M-Rik, de Miss Valentine, de Greg, de Rastaraf, d'Aurélie (William Devaux), de Manu Talbot, de BenII (! Tchak), de Stoump, de Laurent Impéduglia, du Bureau Sylvain Fuck, d'Oréli (Aurélie Henquin), de Bosley, d'Alice Lorenzi, de Dish, de Francesca Defourny, de Phil, de Max, de Nath de Tilff, de Sarah, d'un autre Phil, sans oublier l'ordi de Det. Toing toing, hoooo, marionnettiste, ou pinocchio, c'est pour toi aussi ce deuxième bijou de 64 pages noires, de couleur surtout. Comme on dit, "open donc your mind hein". 

         Tiens, ça me fait penser à une chanson et à une arrachée transition. 

         C'est le moment de s'asseoir et de pousser le volume encore un peu plus à fond. D'un coup et d'un seul, sans ménagement aucun, 3, oui 1+1+1 (et c'est facile à compter, il y en avait déjà 1+1+1), un petit truc à la guitare "wôck'n'wôll", MY WAY #4, "Rock'n'tatoo" (2003), une bonne idée yeah ça. Kissipik? Plein de gens, 28 gens, de Mezzo, Evergreen, Luc Cornillon, Chandre, Pascal Millet, Gomé, à Besseron, Karine et l'attendu Chester (tatoué?). 

         Zou, et MY WAY #5, "Rock et mensonge" (2004), pasque ça va comme ça, le rock n'est pas que pur et dur (c'est moins le sujet), avec de nouveaux illusionnistes pas en reste. Hè ben, c'est du joli, nous en direz tant, Larcenet, Kikou, Gaël, Axel, Matt, Géant Vert (!), Mano Prolo, Skwattac, les autres et Chester (le fourbe, mais si c'est lui qui le dit...). 

         Pour le MY WAY #6, "My favourite rock band" (2004) et c'est carrément un vrai don de soi, passons directement de nos favourites auteurs à leurs préférés bands, (qui a de la faveur pour) Marilyn Manson and The Pogues, Les Raymond, Les Wampas, Miss Hélium (interviewés par Chester et pour le rock !), les The Cramps, les The Stray Cats, le Plastic Bertrand, les The Meteors, les des Bérus, Syd Barrett ( mais siiii, Pink Floyd hein c'est loin), Catholic Killers, Sex Pistols et même Crass tiens entre autres , respect et irrespect, hommages et dommages, on est des fans et on est dedans sûr! Galerie de portraits à écouter et à lire à fond les sens. 

         Pas fatigué et toujours interpellé? De grands cris ont retenti dans le monde pour les réclamer.La bande à MYCOSE est donc passée en et sur nos murs, kèèn soirée, kéén succès (humbles restent-ils, on en a aperçu un qui balayait à la fin de la distro suivant son sens du don de soi inné des auteurs de bédé), soit, fallait en parler, c'était helly yeah. Les hurlements ont porté et je suis plaisir de donner le signal, c'est oui, le ROCKET TO LIÈGE #3 est là youpla et dans la série guide et voyages, ROCKET TO SIERRE (2004) nous emmène dès 7h du mat au réveil du P'tit Marc, et à un mycosien voyage-expo en Suisse et on compatit en coeur jusqu'au bain final. A épier, harcelez-nous, harcelez-les, le nouveau MYCOSE est sorti de leur génie, venez-venez voir, après la Saint Angoulême, on sème de la bédé ou on est mal barré. 

         Et si ça ne suffit pas, qu'à cela ne tienne, pour rappel, à chaque concert, nos bacs à roulettes résistent au poids, que de papiers, d'un vaste choix de plein à lire (français, belge, anglo, américano, néerlandais et espéranto, ô), des Esprits Frappeurs, Librio, d.i.y et fait maison, j'ai presque envie d'oublier de préciser que les prix sont petits. Super, sensationnel, génial, extra, cool, wouaw. Dégel assuré. 

         Frédé

1 février 2005

Kronik Distro

* Article paru dans le bulletin de la zone (fév 2005) *

Et non la zone n'a pas encore dit son dernier mot, pas d'avantage d'ailleurs que la distro. 

C'est à partir de cette fabuleuse rime qu'on repart pour un copieux tour d'horizon de quelques-unes des nouveautés arrivées dans nos bacs orange. " News from the underground "  tout d'abord avec la super compil rock'n'roll de Sounds of subterrania, label allemand qui héberge entre autres nos amis de Two Star Hotel. On trouve au côté de ceux-ci quantité de groupes aux morceaux intéressants, rafraîchissants ou tout simplement classiques et imparables. Parmi eux le catcheur déjantéLightning Beat-Man, les fêlés de Monsters, les "emo punks" Grey Goose et Cro(w)s avec leur chanteur à la superbe voix rauque et écorchée, ou encore les incendiaires El Guapo Stuntteam. Voilà déjà quelques moments de bravoure de cette compil mais si vous préférez le boogie, les trucs plus fun ou sucrés ou à l'inverse que vous êtes inconditionnels de Lemmy ou de ce Bon vieux Scott, vous devriez aussi trouver votre bonheur. Bref si vous aimez le rock'n'roll au sens large (je ne parle pas ici de la camelote formatée sur mesure pour purée fm et autres) ne loupez pas ça (Various " Leitwerk der modernen idomatik " / Sounds of subterrania). 

Mais bon, vous préférez peut-être les pulsations plus profondes et lentes qui ondulent et serpentent ? Alors précipitez-vous sur le nouveau Löbe Radiant Dub System, une perle du genre. Ils mêlent avec toujours autant d'habileté le dub langoureux et les sons electro trippants pour un agréable voyage en apesanteur. Bonne surprise, on y retrouve même quelques parties de guitares bien lourdes (abandonnées depuis que le groupe a rallongé son nom initial Löbe) venues rétablir la gravité au moment opportun. Une référence incontournable (surtout en live) en matière de dub electro teinté d'atmosphères psyché (Löbe Radiant Dub System "Vibe Disciple " / Jarring Effects). 

Et on double la dose avec Kaly Live Dub (présent aux Festival des Pierres Levées 2004) qui bénéficie d'une production plus claire, plus "claquante " que Löbe. Après 1 ou 2 morceaux de mise en jambes, ça décolle vers un dub des meilleures eaux : basses profondes, écho à profusion, samples judicieux et/ou marrants, quelques voix et même un orgue psyché par-ci par-là. Tous les ingrédients (et même la petite touche du chef) sont là pour que vous vous perdiez corps et âme dans cette délicieuse dubby mixture. A noter qu'ils seront en concert dans notre salle le 5 mars, c'est un samedi. (Kaly Live Dub " Hydrophonic " /Dub dragon production). 

Mmouais, je vois que certains font la grimace avant de recracher ce breuvage pourtant bien goûteux. A ceux-là, on conseillera plutôt le nouvel album de Dreadfool qui poursuit sa voie dans l'electro-indus cinglante ayant fait les beaux jours du collectif NBC il y a quelques années et enchantant aujourd'hui les aficionados d'Arcanum Noctis. Un mélange de beats martiaux, sonorités froides et métalliques, mélodies synthétiques et vocaux généreusement saturés (peut-être un peu trop systématiquement ?) tout comme le reste d'ailleurs. Sur cette nouvelle auto-production, Dreadfool approfondit les sillons déjà creusés suite à ses premiers assauts. On s'attend maintenant à le voir défricher d'autres territoires comme ceux que l'on aperçoit au travers d'intermèdes placés ça et là et permettant d'agréables respirations (Dreadfool " Silent scream "). 

En parlant de respiration, on en prend une bien profonde avant de plonger en apnée dans l'univers du fanzine Feardrop qui nous livre ici son 11ème volet intitulé " Dendrites " accompagnée de sa fidèle compil appelée pour l'occasion " Manganèse ". De quoi rassasier les audiophiles les + avertis et autres amateurs de musique pointues, expérimentales, concrètes, bruitistes, atmosphériques et/ou environnementales. Quelques artistes présents sur ce volume : Orphx, Beequeen, Minimal Compact, Wire, C-Drik,... (Feardrop n°11 " Dendrites "/éditions Jeunes Garennes). 

Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, voici venir le 7ème split cd de la série Fario (label de Feardrop) qui accueille iciVromb et Telepherique. L'électro minimaliste, précise mais riche en mouvements du canadien Hugo Girard nous emmène à la (re)découverte du Cosmos illustrée par des samples provenant d'archives radiophoniques ou télévisées. A ses côtés, les allemands de Telepherique nous plongent dans des paysages sonores plus fluides et oniriques où les flûtes et percussions installent un climat d'une moiteur quasi palpable. Mais la musique de Telepherique peut aussi se faire plus rigoureuse, lorsqu'un beat soutient ces subtiles mécaniques tribales traversées de nappes profondes ou éthérées (Vromb+Telepherique " Paradigma "/Fario). 

Voilà de quoi chouchouter vos tympans pour un petit temps, pas vrai ? 

On se retrouve le mois prochain pour un peu plus de lecture et un peu moins de zique. 

Et puis on se retrouve aussi en vrai à chaque concert (mais au rez-de-chaussée) pour toucher et essayer toutes les belles choses dont on vient de parler.

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