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La Distro de la Zone
1 avril 2004

Kronik : Blurt, Loop/La Géante Urbaine, The Robocop Kraus, Kontagion, Titom

* Article paru dans le bulletin de la zone (avr. 2004) *

Hello, 

               

 

Après vos Distr'oï Niouzes de mars presque exclusivement dédiées aux lectures, revoici quelques nouvelles musicales en provenance de nos bacs oranges (dont certains pensent qu'ils sont rouges). Du jaune d'abord, comme la pochette du best-of de Blurt qui couvre la période allant de 80 à 86. Blurt c'est le groupe de Ted Milton, pour ceux qui l'ignorent, saxophoniste-chanteur allumé et talentueux comme on peut l'entendre sur ces 13 titres mélangeant funk, punk et new-wave avec bonheur. Un disque venu à point pour remettre les pendules à l'heure en ces temps de glorification de Radio 4, Rapture |& consorts n'ayant pourtant rien inventé. Vingt ans avant eux leurs aînés tels Gang of 4, A Certain Ratio ou Blurt savaient déjà comment être à la fois incisifs et faire groover. Petit plus pour ces derniers, le minimalisme tribal des premiers morceaux rappelle agréablement les meilleurs moments de Can (BLURT Best of vol.1/The fish needs a bike/Salamander records). 

Autre genre, quoique tout aussi dansant, le split cd Loop/La Géante Urbaine confronte 2 approches d'un seul style musical qu'on pourrait définir (en gros) comme un croisement electro/drum'n'bass. Mais là où les premiers l'explorent de manière ludique et décontractée avec certains samples hilarants (et en français s.v.p), les seconds optent pour des atmosphères plus troubles teintées de psychédélisme jazzy. Voilà de quoi vous offrir d'agréables voyages lors de vos soirées enfumées (LOOP+LA GEANTE URBAINE Electro tour / Epileptic Records-Entourloupe). Est-ce lors d'une de ces soirées que les Teutons de The Robocop Kraus ont trouvé un nom aussi charmant pour leur groupe ? Le mystère demeure... essayons tout de même de dégager quelques certitudes au sujet de ce quintet et de leur nouvel album. C'est toujours le même cocktail frais et coloré d'emo, de pop, de disco-punk et de new-wave bien dosés dans des titres accrocheurs et souvent dansants. Le packaging est à voir absolument pour tous les amateurs d'objets originaux et amusants. Par contre, le son est peut-être un poil plus produit et on ne retrouve plus toute l'urgence qui suintait du précédent et excellent Sexy Tiger dont je vous chantais les louanges en son temps. Peut-être est-ce simplement l'effet de surprise du groupe qui a disparu sur un album qui reste hautement recommandable malgré ce petit bémol (THE ROBOCOP KRAUS Living with other people / L'Age d'or-Day after records) Une hypothèse qui mériterait d'être développée dans un prochain épisode de Derrick, fan de la première heure et inconditionnel du groupe. Alors tous devant la télé et arrêtez de lire bandes d'intellos ! 


               Ciao! 

               Non, pas tout de suite, Phil ! Avant de jeter nos lecteurs dans les bras de la pub, il faudrait qu'on les iintoxique nous itou (aka Frédé & Xian), mais à notre sauce, de faits et gestes de zouaves dont on apprécie bien l'inspiration et la démarche, que ce soit au rayon zik ou bouquins. Et, justement, si on vous cause de plus en plus régulièrement de nos papiers/cartons – et pourtant pas encore exhaustivement, dommage !-, c'est bien parce que ce secteur de notre vénérable distro est actuellement en plein boum ou, plus exactement, parce que certain/Es d'entre nous sont poussé/Es par l'envie d'établir des contacts avec des créateurs, éditeurs et diffuseurs qui, issus de milieux très diversifiés, incarnent des vecteurs de paroles singulières. Parfois, il n'est même pas nécessaire de frapper à leur porte ; reluquer à travers la fenêtre suffit à combler nos attentes, voire à les dépasser complètement... 




               Pour preuve, la rencontre (lors d'une séance de présentation concoctée par le Ciné Nova – Bruxhell- à la mi-janvier de cette année) avec l'équipe d'animation de CO-ERRANCES (basée à Paris, cette coopérative de diffusion/distribution de textes, sons, images est née il y a un an à peine et constitue une véritable vitrine pour les pensées critiques traversant ces disciplines artistiques), vis-à-vis de laquelle on s'est senti suffisamment proche (et vice-versa) pour solliciter un partenariat qui nous amène carrément à proposer aux curieux des soirées videOzone, une Distr'oï nouvelle configuration, spécifique au ciné-club maison. A ce propos, les premières chroniques de journaux, revues, bouquins, VHS et DVD inclus dans la récente livraison co-errante (6,5 kg de textes et 6,73 kg d'images-sons cueillis sur place par Ledoux Jésus !) devraient bientôt couler des plumes de Michel et Greg, et ainsi venir s'ajouter aux traditionnelles colonnes rédigées par les membres de la confrérie des concerts, à qui il ne sera pas interdit, que du contraire, d'y aller de leur(s) contribution(s). Pour plus de détails, guettez les prochaines Niouzes (début mai) dans ce mensuel, mais surtout le complément on line à cette rubrique, dès à présent accesssible sur le site de La Zone. Mais en attendant, let's take some more food for thought, à nouveau offerte par Frédé-Frédé 

        

       KONTAGION #8 : 

               Un plus pour nos esprits la recherche frénétique de décadences graphiques, c'est KONTAGION, transport depuis Paris par not' pot' Csar. Et c'est un mille-feuillu de dessins et de dessinateurs, de quoi provoquer la dysenterie mentale, ça ne fait pas mal), et on en redemande dj... 72 p. de noirs et de blancs, de grisailles, de styles purs l'arrache, très personnels pour certains, très stylisés pour d'autres. Rêves, cauchemars qui vont avec, réalités, fantasmes et vies ordinaires, c'est le flash chaque page, jur, c'est du rock, c'est punk, élektrik, c'est pop et mme parfois psychédélique. Florilège de pattes d'aminches nous, vous, eux, on (re) connatra Souris (et ses potes-modèles), Gom, Gaby, Rics, Fonzo, Ali Kadhar, Chaos (pas Pat, pas encore), Riri et les autres... Pour parfaire l'amusement, une kritik-cin de Julio de la Vega, kroniks-muziks de Régis, des jeux intellectuels et non. Pour contacter Csar : Kontagion, BP 241 Paris Cedex 13, France. Ou éventuellement lors de ses ribotes à Liège. 

 

 

      

         EN TRAVERS DE LA GORGE textes et dessins de Titom, dit par Aden, La Souris Qui Rugit et Attac Bruxelles : 

               Titom, par ses textes est ses desssins, croque et mord un système qui mondialise l'argent et isole les peuples et les individus. Son livre éclaire de façon simple mais sans concession, les mécanismes du néolibéralisme et les tourne méchamment en ridicule. Le discours dominant adore utiliser des termes pompeux pour brouiller les pistes : mots techniques incompréhensibles, initiales claquées comme des slogans : OMC ! AGCS ! GATT ! Le but : maquiller une politique de régressions économiques et sociales, Titom, lui, s'amuse à déshabiller, armé de son seul crayon, les mécanismes bien huilés d'un système dévastateur. Lecteurs chastes s'abstenir : chez Titom, le capitalisme est nu. 


               Voici ce que nous indique le quatrième de couverture à propos de ce recueil. Qu'est-ce que j'en dirais à mon tour ? 

               Un conte, certainement pas, mais une histoire bien vraie avec de vrais personnes en jeu. G8 (les sept pays les plus riches : USA, Japon, Canada, Allemagne, Royaume-Uni, France et Italie, plus la Russie), Fonds Monétaire International, Banque Mondiale, Organisation Mondiale du Commerce, Accords Général sur le Commerce des Services, Economie Mondiale, Bush, Afghanistan, terrorisme, Irak, pétrole, Edifice européen, euro, Société de Consommation,... : nombre de questions et de réponses évidentes dépeintes par Titom, et qui lui restent autant en travers de la gorge que nous. C'est une autre faon de relater l'Histoire Mondiale, celle-ci ne pouvant plus se passer de l'économique qui la qualifie si bien, une analyse d'un état des faits dont les textes clairs sont soutenus par des dessins naïfs et percutants à la fois. Convaincu ou non au départ, on referme le livre de Titom avec un esprit clairvoyant et la certitude d'un sentiment largement partagé. Il devrait passer entre toutes les mains (convaincues ou non), libre de copie (sous condition de respect, hein), ses coups de crayon devraient se répandre rapidement. On peut d'ailleurs les retrouver chaque mois dans l' Angle d'Attac, le journal d'Attac Bruxelles et sur www.indymedia.be. On ne le perd pas de vue...

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