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La Distro de la Zone
1 janvier 2010

Distro News : Speedball, My Way, Mainomenos

* Chronique parue dans le bulletin de la Zone (janv. 2010) *

Ami(e) lecteur ou lectrice,

Tu aimes lire, c'est évident, sinon je ne serai pas en train d'essayer de ficeler cette chronique qui tourne essentiellement autour de 2 zines parmi nos préférés à la distro, j'ai nommé Speedball et My way.

Commençons par le premier de ces 2 zines, Speedball, orienté sur le thème de la malbouffe version apocalyptico-punk comme on s'en doute avec la bande d'agités qui y dessinent habituellement. On y retrouve Cha, activiste végétarienne, avec son personnage de baby-sitter bien trash qui explique aux jeunes enfants le formidable monde de merde dans lequel nous vivons sans prendre de gants ni pincettes, laissant les petites têtes blondes un rien traumatisées sans doute mais néanmoins emplies d'une conscience en éveil. Et puis les 16 pages de l'incontournable et impayable Melvin, carrément un mini récit comico-gore où il est question de plantes, d'engrais et de recyclage d'un genre assez particulier même pour les férus d'écologie alternative. Et comment éviter Chester et ses 13 pages d'anticipation/fiction quelque part entre "Soleil Vert" et "L'âge de cristal". Autour de ces trois là, une poignée d'artistes variés aux talents divers (Isha, Jess X, Le K, Slo, Tir/Wurst) dont on extraira aussi Meka et son style inspiré de comics americains au trait fort anguleux. Eclaté et décalé dans tous les sens du terme, il n'hésite pas à déborder des cases ou à laisser des trames grisâtres apparentes en background qui donnent un côté évidemment assez libre et que les amateurs apprécieront. N'oublions pas non plus Yvan Brun et sa couv' férocement anti fast-food (collectif Humungus/Speedball n°3).

Mais revenons à Chester puisqu'il n'est autre que le fondateur de My way dont le dernier numéro aborde l'épineuse et éternelle question "Le rock'n'roll est-il mort ?". Ce numéro 9 est emballé dans une très chouette couverture de Mo/Cdm où l'on voit une bande d'orphelins éplorés qui versent de chaudes larmes sur la tombe du rock pendant qu'à côté se pressent les voisins et la police l'index sur la bouche réclamant le sacro-saint SILEEENCE ! A l'intérieur les talents se bousculent pour apporter leur contribution au brûlant débat. Mais qu'est-ce que finalement le r'n'r ? Un esprit ? Une attitude ? Une manière de vivre ? Et si tout cela avait été depuis longtemps récupéré et transformé en plans et stratégies marketing comme tout autre produit de consommation ? Si tout cela n'était plus qu'un grotesque épouvantail, symbole d'un conservatisme/conformisme ambiant ?!? C'est en tout cas le genre d'hypothèses défendues dans les 2 pages d'Athalide. Pour le reste, le ton est plus fun et/ou destroy avec un niveau de qualité qui fait de My way la Rolls...euh pardon...la Harley des zines rock&BD. Rayon poilade on pointera Jack qui remonte lui aux origines du r'n'r il y a bieeen longtemps, tout comme Gomé qui lui nous propose un voyage dans l'espace-temps, après explosion de notre terre, à la recherche de la "pierre philosophale" rock'n'rollesque, j'ai nommé le 45 tours. Mimi Traillette aussi qui nous apporte de précieux éléments dans l'enquête au sujet de la transformation de nombreux punk rockeurs en hippies, je n'en dis pas plus mais en ris encore. Puis d'autres qui nous parle des revenants du rock, car si ce vieux bougre est mort il possède probablement ses zombies ! Il serait fastidieux de citer la quarantaine d'auteurs ayant participé à ce MW mais on remarquera qu'il n'y a vraiment pas grand-chose à jeter, bravo pour cette constance ! Et dire que c'est le dernier numéro de MW...enfin wait and see vu que le précédent semblait aussi être le dernier (ouvrage collectif/MyWay n°9).

Et puisqu'on parlait de hippies tout à l'heure, restons dans le ton avec la troupe de Mainomenos anciennement connue sous le nom Kaophonic Tribu dont on se souvient des prestations live à faire trembler la terre. C'est justement d'un live dont sont extraits les 5 titres dont je vous cause et c'est tant mieux car le cd démo écouté auparavant ne m'avait pas trop convaincu. En effet s'il est bien un groupe à voir sur scène c'est eux, l'énergie tribale proche de la transe qu'ils dégagent s'appréciant de préférence dans sa forme la plus vivante et naturelle possible. L'emploi du mot naturel ne doit ici rien au hasard puisque la musique de Mainomenos est en connexion directe avec les éléments et les forces naturelles. On se retrouve ainsi au milieu de la forêt, à travers les plaines perdues ou pourquoi pas au pied d'un volcan. Je précise qu'ici il n'est pas question de field recordings ou autres mais bien d'instruments souvent acoustiques ou parfois électriques sonnant comme une pulsation primale, des phénomènes ou forces naturelles (tonnerre,tempêtes,...) ou des animaux (plusieurs fois on croirait entendre le barrissement de l'éléphant) . Percussions en tout genre, didgeridoo, basse, flûte, chant/onomatopées sont une liste non exhaustive des moyens déployés par Mainomenos pour imiter la nature, ce qui selon certains n'est autre que le but de l'art (Mainomenos "Live).

Bon je vous laisser libre de disserter à ce sujet, vous avez jusqu'au prochain billet distro pour ce faire, moment auquel je ramasserai les copies. Bon travail !

Phil

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