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La Distro de la Zone
1 novembre 2009

Kronik : Kiss the Anus of a Black Cat

* Chronique parue dans le bulletin de la Zone n°180 (nov. 2009)

Et nous voici repartis pour un petit tour d'horizon de la distro avec deux bonnes plaques disponibles dans nos beaux bacs.

 

If+The+Sky+Falls+We+Shall+Catch+Larks

 

 

Les Gantois de Kiss The Anus of a Black Cat sont venus partager ici-même leur folk d'inspiration shamanique/médiévale devant un public trop rare alors qu'ils jouissent pourtant déjà d'une bonne réputation de l'autre côté de la frontière linguistique. Des deux disques laissés en dépôt, commençons par le plus ancien "If the sky falls we shall catch larks". Les deux premières des quatre plages de cet album illustrent de manière relativement banale le genre dans lequel ils évoluent. Guitare sèche, voix en avant assez habitée, quelques notes de piano, un tambourin et le tour est joué bien qu'on attendait davantage de magie. Magie qui opère au troisième morceau qui s'étend sur près de 20 minutes, laissant l'atmosphère s'installer progressivement à l'aide de clochettes, d'une phrase de piano répétitive et de quelques cordes électrifiées. Quelques effets aussi histoire de bien occuper et de voyager dans l'espace sonore resté instrumental jusqu'à la moitié du morceau avant que Stef Irritant (oui bon... spécial le pseudo) ne revienne déclamer, accompagné de cornemuses ou de flûtes (?). Incontestablement le sommet de cet album qui laissait présager de bonnes choses (Kiss The Anus of a Black Cat "If the sky falls we shall catch larks" / (K-RAA-K)³).

 

kiss_the_anus_of_a_black_cat_the_nebulous_dreamsEt en effet, on les retrouve trois ans plus tard pour un troisième album qui confirme tout le bien qu'on avait pu penser de ces dark-folkeux. Il s'ouvre sur un mur de drones soutenu par une batterie minimaliste mais profonde avant que Stef ne revienne hanter les lieux, le mur s'affaisse alors et laisse place à une instrumentalisation dépouillée faite de quelques cordes et autres fioritures au piano. Magistral et envoûtant comme les Swans à la fin de leur histoire. La suite est à l'avenant, le rituel continue et l'alchimie fonctionne. La voix se fait plus menaçante, traversée par d'autres voix plus plaintives et de sons qu'on identifie pas forcément aisément (cordes ou instruments à vent ?) et qui mènent à la transe. Probablement l'album de la maturité pour ce projet dont le nom évoque le début d'un sortilège, histoire de satisfaire votre curiosité (KTAOABC "Nebulous dreams" / Conspiracy Records).

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